Depuis deux semaines, une vingtaine de bovins, deux ânes, des chèvres, des chiens, des chats sont morts à Colombier, Saint-Louis et Friar’s Bay. Deux chevaux sont morts, trois se trouvent encore dans un état très critique.
Hécatombe animale à Colombier, Saint-Louis et Friar’s Bay. Aucune des espèces touchées par un mal d'origine encore inconnue n'a été épargnée (chiens, chats, chèvres, bovins, ânes, etc.). Le vétérinaire qui a traité les chevaux affectés (dont deux n'ont pas survécu) s’exprime ainsi : « il s’agit très certainement d’un empoisonnement involontaire aux pesticides ». La thèse d’un empoisonnement volontaire, d'une vengeance ou d'un règlement de comptes ciblé, semble donc écartée.
Une pollution d'origine allergique ?
Les propriétaires des bovins et des ânes sont deux grandes familles saint-martinoises et « personne n’oserait toucher à leurs bêtes », murmure-t-on dans le voisinage. La propriétaire des chevaux, de son côté, affirme avoir abreuvé ces animaux alors « au pré » de la même eau que les autres bêtes à un autre endroit de l’île.
La pollution ne serait donc pas dans l’eau. Le vétérinaire constate : « le museau d’un des chevaux était tout enflé. Il semblerait donc qu’il s’agisse d’une réaction allergique à quelque chose qui se trouvait dans l’herbe ou sur les pommes surettes qui foisonnent à cet endroit en ce moment. »
Il renchérit : « il se pourrait que dans le voisinage, ils aient procédé à une désinsectisation à base de produits très forts et que les chevaux en aient ingérés.» Il a cependant affirmé ne pas être informé de l’hécatombe chez les caprins et bovins de Colombier.