Originaire du Vauclin, Solen Bauras, 30 ans, fait partie des rescapés du naufrage du Costa Concordia au large des côtes italiennes.Il avait fait le déplacement depuis la Martinique pour participer à cette croisière en méditerranée. C’est l’avant-dernier jour du périple que s’est produit la catastrophe. Au moment du choc, Solen Bauras dînait avec des amis dans l’un des restaurants du paquebot.
« Les assiettes et les verres ont glissé. Il a fallu s’accrocher pour ne pas être projeté contre les vitres. Un message d’annonce évoquait un problème de générateur, mais on a vite compris qu’on ne nous disait pas la vérité. Il a fallu se dépêcher de monter pour ne pas être les derniers à sortir du bateau. Les gens criaient », raconte le Martiniquais. Précipitation, panique, manque de préparation et d’information. Solen Bauras se souvient du sauvetage des passagers, dans une totale confusion. « Les chaloupes étaient vite surchargées, il a fallu limiter le nombre de personnes à bord. Il faut dire aussi que le personnel qui était là, c’était des cuisiniers, des serveurs, du petit personnel certainement pas formé pour ce type de situation. Et vu que le commandant n’était plus là pour coordonner les opérations… », raconte encore le jeune homme.
Solen fait partie des rescapés, comme la plupart des 4000 croisiéristes embarqués sur le Concordia. Il n’est pas prêt d’oublier ce jour de cauchemar. « Il ne faut pas se leurrer, cela laisse des traces. On a beau être fort, ça marque. On a tous en mémoire le film Titanic et bien, c’était exactement cela, près d’un siècle jour pour jour après le naufrage de ce navire mythique. »
Une cellule psychologique a été installée à Paris et reçoit les rescapés français. Dans quinze jours, Solen Bauras devrait retrouver sa mère, résident au Vauclin, sa grand-mère habitant le François. Une famille qui se dit impatiente de retrouver son enfant et continue de remercier le ciel qu’il s’en soit sorti vivant.