Attention à la ciguatera !


Les intoxications de ces deux derniers mois se concentrent en particulier sur la consommation de carangues jaunes, connue comme contaminée, de carangues gros yeux (notre photo) et de carangues franches.


Face à une recrudescence des cas de "ciguatera", la préfecture lance un appel à la vigilance quant à la consommation des espèces à risque.

Depuis le début de l’année 2012, 30 intoxications par la "ciguatera", occasionnant 57 malades, ont été confirmées en Guadeloupe. Pour ceux qui ne le savent pas, la "ciguatera" est une intoxication alimentaire provoquée par la consommation de certains poissons prédateurs vivant à proximité ou dans les récifs coralliens abîmés, contaminés par une toxine produite par une microalgue présente dans les récifs. La chair de ces poissons est alors vénéneuse du fait de la présence de cette toxine appelée ciguatoxine.

La liste noire des espèces à risque

La toxine s'accumule progressivement dans la chaîne alimentaire et les poissons prédateurs, notamment les individus les plus âgés et donc de taille importante, sont les plus contaminés. Les espèces présentant un danger sont listées par arrêté préfectoral. Ce sont notamment les barracudas, carangue jaune, sériole, pagres à dents de chiens et pages jaunes de plus d'1 kg, etc.

En Guadeloupe, les cas d'intoxication sont essentiellement liés à la consommation de vivaneaux à oreilles noires, de pagres à dents de chien de plus d'un kilo, ainsi que de diverses variétés de carangues.

Des symptômes caractéristiques

Dans la majorité des cas, les symptômes apparaissent entre 1 à 4 heures après le repas, quelquefois dans les minutes qui suivent, plus rarement au-delà de 24 heures. Les malades peuvent présenter des troubles très divers parfois très invalidants : troubles digestifs (douleurs abdominales, nausées, vomissements…), troubles nerveux (picotements, engourdissements, fatigue, trouble de la conscience…), troubles cardiovasculaires, fièvre, démangeaisons, douleurs musculaires et articulaires…

Par conséquent, les consommateurs doivent être vigilants quant à l'origine du poisson qu'ils achètent, en évitant notamment l'achat d'espèces qu'ils ne connaissent pas auprès de vendeurs itinérants. En cas d'achat d'espèces dont on n'a pas l'habitude, il convient d'interroger le poissonnier ou le pêcheur afin de se faire préciser l’espèce ainsi que le lieu de pêche.

Julie MONTANA