Attention voilà le Reggaeton !

Quand le zouk s’essouffle la biguine et le Ka reprennent des couleurs Alors que la Ragga est à son meilleur niveau et que la jeunesse gwada, ne jure que par 50 cent, Benny Man Admiral, T, Saik, Sean Paul ou Elephant man, voilà qu’un petit cousin de ces « sons » le Reggaeton débarque dans notre paysage musicalNul besoin d’être prophète pour annoncer que le Ragga
va subir, au cours des mois à venir une sévère concurrence. Sur les ondes on entendra moins Sean Paul et d’avantage Ivy Queen Tégo Calderon, Daddy Yankee ou Don Omar. Ce sont les têtes d’affiches actuelles du reggaeton. On les voit déjà beaucoup sur HTV, la télé 100% latin music diffusée par le Câble, depuis peu, Trace Tv a suivi le mouvement. En Guadeloupe, chaque jour depuis le début de l’année, Radio Gayak « Média del Karibe », leur consacre une heure entière.
Le Raggaeton ? un cousin du Ragga, issu du croisement de la « Bomba » traditionnelle portoricaine , de la salsa, du reggae, du mérengué, et des sons hip hop. En moins de cinq ans, le reggaeton parce que chanté en espagnol, a essaimé dans toute l’Amérique latine, ( Colombia, Vénezuela, République Dominicaine) avant de déferler sur les Etats Unis, via l’Europe.
Comme pour le ragga jamaicain, les stars du reggaeton sont eux aussi insulaires, nés pour la plupart à Porto Rico. San Juan, la capitale de Porto Rico, est aussi le « bik » du raggaeton.
Les «Top models » du Reggaeton , marketing oblige, sont tous « formatés » dans le style Sean Paul. Les textes en espagnol, reflètent à la fois la sensualité latine et la violence urbaine des jeunes issus du ghetto de Porto Rica. Mais l’ambiance musicale rappelle de beaucoup, la Hip Hop attitude.
Le reggaeton est trop proche du ragga et ses stars trop clonés HipHop pour ne pas séduire les jeunes des autres îles de la Caraïbe. Mais la lutte sera farouche, car le mouvement ragga caribéen est lui aussi en pleine ascension. Il reste à savoir si le reggaeton, dont les lyrics sont en espagnol pourra franchir la barrière de langue et s’imposer dans les pays où l’anglais domine. En Guadeloupe, Dominik Coco, Admiral T, Saik, Daly ont choisi le kréyol. Cela na pas empêché que sur le CD, 10é anniversaire du KSS, la connection se fasse avec Square One ou Tanya Stephens. Et si les musiques des jeunes unissaient les Caribéens ?

Danik Ibraheem Zandwonis