Bouclier qualité-prix : le satisfecit de Victorin Lurel


Le ministre des Outremers, Victorin Lurel.

Le ministre des Outremers s’est félicité, dans un communiqué, du beau succès des négociations autour du bouclier qualité-prix entré en vigueur dès ce mois de mars en Guadeloupe, Martinique, Guyane, Mayotte, la Réunion, ainsi qu'à Wallis et Futuna.

Conformément aux objectifs fixés dans le projet de loi de “lutte contre la vie chère” en Outre-mer, le “panier de référence” constitué d’une centaine de produits de grande consommation a bénéficié, dans les territoires concernés, d’une baisse significative, de l'ordre de 10% à 13%.

Une victoire de la négociation

Le ministre des Outremers soi-même a tenu à souligner que « c’est la négociation entre distributeurs, importateurs et producteurs qui a prévalu, conduite par les préfets, en liaison avec les Observatoires des prix, des revenus et des marges. »

Une démarche de confiance que Victorin Lurel a par ailleurs salué, en ce qu'elle a permis « à chaque territoire d’élaborer son propre bouclier qualité-prix, avec un panel de produits reflétant les habitudes de consommation de chaque territoire, intégrant la production locale, ne se limitant pas aux produits alimentaires, tout en tenant compte des réalités locales en matière d’organisation du commerce et des tailles de magasins. »

Au final, c’est donc bien le résultat de cette négociation collégiale qui s’appliquera « et non un dispositif imposé par l’Etat. »

Une précision qui ira droit au cœur de tous ceux qui, en Guadeloupe et Martinique notamment, plaident pour la suppression des monopoles de fait qui contrôlent l’importation vers l’Outre-mer, souhaitent une réorganisation de toute la filière de distribution alimentaire, et attendent une significative ouverture des marchés à la concurrence…

Un premier bilan mi-2013

Victorin Lurel a, par ailleurs, ajouté que ce panier régulé ne constituait que « l’une des mesures de la loi de régulation économique et qu’elle a vocation à s’inscrire dans la durée. »

Une première évaluation de cette mesure de lutte contre la vie chère Outre-mer sera faite mi-2013.

Un premier bilan qui devrait particulièrement intéresser le directeur général de l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’Outre-mer)-IEOM (Institut d’émission d’Outre-mer), qui agit pour les ministères de l’Economie et des Outremers, sous l’autorité de la Banque de France,

Un an plus tôt, Nicolas de Sèze avait souligné la préoccupante dégradation de la situation de l’emploi « dans la quasi-totalité des territoires ultra-marins », avec l’érosion subséquente du pouvoir d’achat des “ménages” et des néo-chômeurs concernés.

Daniel ROLLÉ