Les périmètres des cinq zones intercommunales ont fait l'objet d'une réunion, mardi, à la préfecture. Certains maires grincent les dents et les tribunaux devraient être saisis.
La Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI) devait statuer, mardi, sur l’extension des périmètres des cinq zones intercommunales qui doit être adoptée en Guadeloupe. Si la communauté de Marie-Galante ne présentait rien de particulier (les trois communes de l'île travaillant déjà ensemble depuis de nombreuses années), il en a été autrement pour ce qui concerne Cap Excellence.
En effet, concernant le périmètre de cette communauté qui regroupe Pointe-à-Pitre et Abymes, le préfet a dû présenter un argumentaire afin de proposer l’intégration de Baie-Mahault, une commune qui, pourtant, avait fait savoir qu’elle désirait intégrer la Communauté d’agglomération du Nord Basse-Terre (CANBT). Si toutes les communes de cette zone semblaient d’accord pour intégrer Baie-Mahault, le sénateur-maire de Pointe-Noire, membre de la CDCI, mais absent ce jour-là, faisait diffuser par la préfecture un courrier dans lequel il indiquait les raisons pour lesquelles Baie-Mahault avait tout intérêt à intégrer plutôt Cap Excellence.
Par un vote à bulletin secret, la majorité des deux-tiers des membres de la CDCI n’était pas atteinte pour accepter Baie-Mahault. Ce qui n'a pas manqué de faire réagir le maire, Harry Chalus, qui a dénoncé un vote « orienté » et annoncer sa ferme intention de contester cette décision devant le tribunal administratif. Concernant le périmètre de la Communauté du Sud Basse-Terre (CASBT), une passe d’armes devait opposer le préfet au maire de Terre-de-Haut, Louis Molinié, qui y voyait une manipulation de l’Etat en vue de l’intégrer de force à cette Communauté. Lui aussi annonçait son intention de saisir les tribunaux et de ne pas participer aux travaux de la CASBT.
Quant à la Grande-Terre (sans Pointe-à-Pitre et les Abymes), le préfet présentait une nouvelle mouture avec, cette fois, deux structures : une communauté d’agglomération allant de la commune d'Anse-Bertrand au Moule en passant par Morne-à-l’Eau, et une communauté comprenant le Gosier, Sainte-Anne, Saint-François et Désirade.
