Corine Mencé-Caster, nouvelle présidente de l’UAG


L’Université des Antilles et de la Guyane aura désormais à sa tête une jeune (42 ans) professeure de linguistique hispanique. Corine Mencé-Caster a été élue, vendredi, au 3e tour, par 14 voix sur les 27 que compte le conseil d’administration d’une institution aux compétences élargies depuis le 1er janvier. C’est la 11e présidente de l’UAG.

Les trois candidats du Pôle Guadeloupe (Eustase Janky, professeur de médecine, Alex Méril, professeur de mathématiques, Jean-Gabriel Montauban, professeur d’économie), tout comme l’unique représentant du pôle Guyane (Antoine Primerose, maître de conférences en électronique) ont donc dû s’incliner devant la pugnacité et la force de conviction de Corine Mencé-Caster (agrégée d’espagnol et professeur des universités), seule femme et seule représentante du pôle Martinique, parmi les 5 candidats retenus pour succéder à Pascal Saffache, le président sortant.

Son projet stratégique, en cinq axes (gouvernance responsable, gestion favorisant les projets porteurs, politique d’accroissement des ressources propres, politique de formation et de recherche innovante et engagement d’épanouissement envers personnels et usagers de l’UAG), a donc convaincu les électeurs réunis en salle du conseil, vendredi après-midi. Elle l’a emporté (14 voix) devant Alex Méril (8 voix) et Eustase Janky (5 voix), au 3e tour de scrutin.

De lourdes responsabilités

La nouvelle présidente a tenu, à l’issue d’un dépouillement sans ambiguïté, à confirmer les priorités de son mandat de confiance envers le personnel de l’UAG (résorber la précarité et mettre en place les financements pour préserver les emplois).

Un engagement qui intervient dans le difficile contexte d'une maîtrise accrue des coûts de fonctionnement de l’institution. Le ministère de tutelle vient, en effet, d’annoncer la nécessité d’opérer des coupes sombres dans l’effectif en poste : 249 emplois de trop sur l'ensemble de l'UAG !

Précision d’importance : depuis le 1er janvier 2013, avec la loi LRU (libertés et responsabilités des universités) – entrée en vigueur en 2009 dans l’Hexagone, mais seulement “adaptée aux Antilles et à la Guyane cette année –  l’UAG devient gestionnaire unique de son budget, de ses emplois et de sa masse salariale.

Si son budget passe de 20 M€ à 120 M€ pour assumer ses nouvelles compétences – antérieurement assurées par l’État – et payer les quelque 2 000 salariés répartis sur ses 3 pôles (Guadeloupe, Martinique, Guyane) de compétence, il lui appartiendra désormais de rechercher elle-même des partenariats financiers (y compris dans le secteur privé) et développer des projets “éligibles” pour accéder aux aides de l’État.

Du “pain sur la planche” en perspective pour la nouvelle présidente !

Daniel ROLLÉ