Coup de chaud aux urgences

Les personnels de santé du service des urgences ont souhaité faire part des difficultés d’accueil dans lesquelles ils se trouvent, de plus en plus souvent, confrontés. Faute de place dans les services de médecine, des malades passent plusieurs jours aux urgences et certains séjournent dans les couloirs. « Habituellement un passage aux urgences ne dure que quelques heures. Nous sommes l’équivalent en matière de santé d’une gare de triage à la SNCF. Une fois le diagnostic posé et les premiers soins effectués, notre rôle est de faire accueillir le malade dans le service de l’hôpital qui lui convient » explique un médecin urgentiste. Mardi pourtant, dans le couloir des urgences, sur des lits aux draps en papier (faute de linge), plusieurs malades patientaient, certains depuis plusieurs jours, pour être admis ailleurs, notamment en médecine générale. Pour les médecins urgentistes cet encombrement aux urgences pose différents problèmes : un manque de confidentialité évident puisque les lits, installés dans le couloir se touchent quasiment; un accueil indigne des patients et de leurs familles, et, plus grave : un risque d’erreur, en raison de la surcharge de travail, pour les médecins et infirmiers du service, qui doivent surveiller ces malades, en même temps qu’ils assurent l’accueil normal des urgences du quotidien, soit environ 50 personnes par jour. « C’est vrai qu’il y a eu, à Saint-Martin une sous-évaluation des besoins en hospitalisation de courte durée » reconnaissait le directeur Roland Toussaint qui espère qu’avec l’ouverture d’une unité de soins de suite dans le courant de l’année 2012, ce genre de situation ne se présentera plus.

GURRIERI