Cour d’assises : et revoilà le procès Bino !


Jusqu'au 30 novembre, la cour d'Assises doit juger Ruddy Alexis, accusé du meurtre de Jacques Bino, le syndicaliste de la CGTG abattu à Pointe-à-Pitre lors du mouvement social de 2009.

A procès spécial, dispositif spécial. Depuis ce lundi matin, à Basse-Terre, les entrées du palais de justice sont filtrées par un service d'ordre renforcé ; alors que la salle d'audience risque d'être assaillie par un nombreux public.

Et pour cause, il s'agira d'un procès particulier : celui de Jacques Bino, du nom du syndicaliste de la CGTG qui avait été abattu à Pointe-à-Pitre lors du mouvement social de 2009. Bino, qui donnera son nom posthume à des accords marquant la fin à 44 jours de paralysie quasi-totale de la Guadeloupe.

Il était le seul Guadeloupéen à avoir perdu la vie au cours des événements. C'était vers minuit dans la nuit du 17 au 18 février 2009 aux pieds de la cité Henri-IV.

Le suspect idéal

L'enquête avait fini par aboutir à l'interpellation de plusieurs suspects, parmi lesquels on retrouve Ruddy Alexis, 35 ans. Il est resté le seul individu (sur six mis à examen) à rester accusé du meurtre de Jacques Bino, mais il a toujours clamé son innocence.

Suspect idéal, il avait déjà été suspecté dans plusieurs affaires de violences, rébellion ou encore pour tentative de vol. En juin dernier, le grave malaise du président de la cour, Pierre Fagalde, survenu à son domicile, avait entraîné une brutale interruption des débats, lesquels reprendront entièrement devant de nouveaux jurés…

Ruddy Alexis a été maintenu en détention provisoire, afin d’éviter tout risque de pression sur d’éventuels témoins. Cette fois, la cour s'est donné les moyens de pallier un éventuel incident. Un assesseur supplémentaire assistera au procès, et pourra intervenir en cas de défaillance.

Comme on dit en pareil cas : affaire à suivre…

Julie MONTANA