Des voix s’élèvent contre la Centrale bagasse/charbon à Marie-Galante.

Ce mardi 22 avril 2008, c’est la Journée Mondiale de la Terre.

Un bon jour pour se faire écho d’un combat mené par une poignée de personnes qui souhaitent privilégier des solutions non polluantes, à une pollution durable éventuelle.

L’association «Les Jardins de Danta» est contre le projet d’implantation d’une centrale électrique bagasse-charbon à Marie-Galante.

Selon ce projet, voulu entre autres par Athanase Coquin, directeur de l’usine de Grande-Anse et Président de la SICAMA (Société d’intérêt collectif agricole de Marie-Galante), la matière première de l’usine serait la bagasse, résidu fibreux de la canne à sucre après broyage, qui serait ensuite relayée par du charbon.

 

Or les opposants ne sont pas contre l’idée de création d’une usine, mais contre l’utilisation du charbon.

Car si la bagasse ne présente pas d’inconvénient, le charbon est, selon leur enquête, nocif pour l’environnement et la santé publique.
La cendre du charbon contiendrait des éléments hasardeux tels que du mercure, de l’arsenic, ou encore du plomb.
Cet élément serait source de poussières nocives, impliquerait une forte consommation d’eau et serait nuisible à la nappe phréatique.
Il serait, de surcroit, source de déchets inutilisables et encombrants à stocker, alors que les cendres et déchets provenant de la bagasse sont recyclables comme engrais dans l’agriculture.

Selon les partisans de la création de la Centrale bagasse-charbon, celle-ci aurait un intérêt social, puisqu’une trentaine d’emplois serait créée, mais surtout un intérêt économique, en sachant que non seulement la centrale devrait fournir 15 mégawatts d’électricité, mais en plus, la consommation locale étant inférieure à ce chiffre, 12 MW de cette production seraient revendus

N.F.