Un décret du 15 mai dernier, paru au journal officiel, a permis d’élargir les périmètres des zones franches de Pointe-à-Pitre et de Basse-Terre. Une démarche qui n’est pas du gout de tous.
Depuis son instauration, le concept de zone franche urbaine permet aux entreprises qui en font partie de bénéficier de certains avantages tels que des exonérations fiscales. En France, la loi du 14 novembre 1996 relative à la mise en oeuvre du pacte de relance pour la ville a institué des zones franches urbaines.
La Guadeloupe comptait jusque là deux zones franches. La zone de Pointe-à-Pitre / Abymes d’une part (Boissard, Mortenol, Les Lauriers, sortie Sud-Est) ; et Basse-Terre (Rivière des Pères, centre ville).
Avec ce nouveau décret, publié par le gouvernement Villepin, la zone franche de Pointe-à-Pitre Abymes comprend désormais les rues Frébault, Schoelcher, Nozieres et la majorité des quais. La demande datait de 1999, et avait été défendue par la municipalité en concertation avec la CCI et les commerçants, mais jusque là sans succès. Cette extension de la zone franche urbaine devrait permettre de redynamiser l’économie de l’agglomération. Une accélération devrait de ce fait être constatée en matière d’emploi. Les horaires d’ouverture et de fermeture des magasins devaient aussi évoluer. Désormais la plupart des rues commerçantes du centre-ville sont éligible sont éligibles à la zone franche urbaine, alors que seulement la périphérie bénéficiait jusque là de cette mesure.
A Basse-Terre, les délimitations de la zone franche évoluent aussi. C’est là aussi l’aboutissement d’un long combat entamé il y a plusieurs années. Un bémol par contre : seul le quartier du Carmel aurait été pris en compte. La ZA de Calebassier a elle reçu un avis défavorable.
Ce décret est tout de même à relativiser. Longtemps annoncé, mais qui n’apparaît que maintenant. Il intervient à l’heure où l’actualité voit émerger la probabilité d’une zone franche globale par activité élargie à la Guadeloupe.