Dominique Panol en prison


Le zoukeur de 58 ans devra méditer sur son crime dans l’enceinte du centre pénitentiaire de Baie-Mahault.

Les portes du pénitencier se sont finalement ouvertes pour accueillir Dominique Panol. L'arrivée à Fonds Sarrail Baie-Mahault, du zoukeur vient répondre aux attentes de la famille Lafleur – nom de la mère du défunt – qui s'était indignée de la mise en liberté provisoire du père de Terence, la jeune (18 ans) victime du coup de fusil meurtrier du 10 mai dernier.

Pour Dominique Panol, le feuilleton judiciaire a accouché d'un scénario nettement plus pénalisant et punitif que lors des épisodes précédents. Convaincu d'avoir mortellement tiré sur son fils, lors de leur violente altercation du 10 mai, au Gosier, dans des circonstances pour le moins troubles, le chanteur avait d'abord été, au terme d'une première audience au tribunal de Pointe-à-Pitre, le 14 mai dernier, remis en liberté sous contrôle judiciaire, et “assigné à résidence chez un ami”.

Le Procureur de la République au tribunal pointois, Guy Étienne, avait interjeté appel de la décision du juge des libertés et de la détention (JLD), l'estimant “incompréhensible et dangereuse”.

La prison, au bout du compte

Après la remise en liberté conditionnelle du zoukeur infanticide, Me Daniel Démocrite, l'un des avocats du Collectif de défense du jeune Terence, particulièrement remonté contre cette décision de mise en liberté conditionnelle, avait jeté l'anathème sur ce père jugé “irresponsable et indigne” d'une formule cinglante : “On ne tue pas son enfant en prétextant la légitime défense.”

La chambre d'instruction de Basse-Terre a implicitement entériné les arguments présentés à l'audience par les avocats des parties civiles, lors de son délibéré rendu public ce 6 juin, en décidant d'envoyer Dominique Panol en prison. Il met ainsi un terme aux “troubles exceptionnels à l'ordre public” que la précédente ordonnance du JLD avait suscités.

Pour l'heure, l'instruction suit son cours…