La première conférence sur les radios communautaires des Caraïbes s’est ouverte, mercredi, à Port-au-Prince, capitale d’Haïti. Plus d’une centaine de membres de radios communautaires, venus, des quatre coins du monde, discuteront jusqu’au 6 mai 2011, du rôle des radios communautaires dans les moments de désastres. Les enjeux…La société d’animation et de communication sociale (Saks) a convenu de la nécessité de déposer au Parlement un projet de loi régissant les radios communautaires. L’absence d’une législation spécifique aux radios communautaires complique d’avantages le travail d’éducation, de sensibilisation et d’animations de ces médias tissant des liens de proximités avec les milieux ruraux haïtiens.
Le ministère de la Culture et de la Communication, par le biais de la titulaire Marie-Laurence Jocelyn Lassègue entend appuyer les plaidoyers en faveur du projet de loi portant sur les stations de radios communautaires. « Si le bilan, en terme de pertes en vie humaine lors du passage de l’ouragan Thomas (décembre 2010) est moins élevé que ce qui était prévu, c’est, en grande partie, grâce au relais [des informations] assuré par les radios communautaires », estime Mme Lassègue qui s’exprimait lors de la cérémonie de lancement des assises organisées la Saks et l’Association mondiale des radios communautaires (Amarc). La ministre sortante de l’administration Préval/Bellerive entend promouvoir la disponibilité de fonds, par un vote parlementaire, en guise d’accompagnement à ce projet de loi. Les organisatrices de la conférence espèrent réussir à obtenir cette garantie légale, synonyme d’équité entre les différents types de médias à l’issue de l’événement.
« La perte de vitesse de l’épidémie de choléra dans les zones concernées… est attribuable aux travailleuses et travailleurs de cette presse alternative que constituent les radios communautaires », a jugé la ministre de la Culture et de la Communication à l’occasion de la conférence organisée dans le contexte de la journée mondiale de la liberté de la presse. Mme Lassègue encourage ces radios à poursuivre d’avantage leur lutte en faveur des droits humains, principalement ceux des femmes et des filles vivant en milieu rural.
A l’approche de la prochaine saison cyclonique sur Haïti, Jerusha Vastie Michel, présidente du conseil d’administration de Saks, demande aux différents membres de l’Amarc à encourager le parlement haïtien à adopter le nouveau projet de loi sur les radios communautaires. Les dernières catastrophes qui ont frappé le pays, a-t-elle mis en avant, ont démontré « le rôle et l’importance des radios communautaires dans des localités, généralement dépourvues de grands moyens de communication. Cependant, le manque de moyens de fonctionnement les rend très vulnérables. »