Épandage aérien : nouvelle consultation publique


Cette consultation publique redonne de l’ampleur au feuilleton judiciaire qui oppose les producteurs de bananes et les associations de préservation de l’environnement.

Nouvelle demande de dérogation des producteurs de bananes, et nouvelle consultation publique. Le dossier de l'épandage aérien n'en finit plus d'agiter les esprits et de faire couler de l'encre.

Depuis vendredi et jusqu'au vendredi 8 mars inclus, il est procédé, à la préfecture de Basse-Terre et à la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, à l’ouverture d’une consultation publique sur la demande de dérogation à l’interdiction de l’épandage aérien de produits phytopharmaceutiques, pour la lutte contre les cercosporioses du bananier, présentée par le groupement « Les Producteurs de Guadeloupe » en date du 16 janvier dernier.

Cette demande de dérogation s'inscrit dans le cadre des dispositions de l’arrêté du 31 mai 2011, relatif aux conditions d’épandage des produits mentionnés à l’article L. 253-1 du Code rural et de la pêche maritime par voie aérienne.

Un mois d'enquête

Ainsi, jusqu'au 8 mars inclus, aux jours et heures normaux d’ouverture des bureaux, les personnes intéressées pourront prendre connaissance du dossier et consigner leurs observations sur le registre ouvert à cet effet, tant à Basse-Terre qu'à Pointe-a-Pitre. Pour cela, il suffit de s’adresser à l’accueil.

Mais le dossier peut également être consultable sur le site internet de la Direction de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de la Guadeloupe <http://daaf971.agriculture.gouv.fr/Demande-de-derogation-a-l>

Un feuilleton judiciaire

Cette consultation publique réactive le dossier sur l'épandage aérien en Guadeloupef. Elle permet également à chacun de s'exprimer sur l'opportunité d'accorder aux planteurs une dérogation à l'interdiction de procéder à de l'épandage aérien sur les bananes. Elle redonne, par ailleurs, de l'ampleur au feuilleton judiciaire qui oppose les producteurs de bananes et les associations de préservation de l'environnement, un bras de fer qu'arbitre le tribunal administratif.

Si les éléments qui sont mis à disposition par les demandeurs sont, cette fois, plus étoffés que lors des précédentes enquêtes publiques, les opposants ne vont certainement pas se laisser faire.

Julie MONTANA