Gros dispositif pour le procès Bino

Durant 15 jours, la cour d’Assises doit juger Ruddy Alexis accusé du meurtre de Jacques Bino, le syndicaliste de la CGTG abattu à Pointe-à-Pitre lors du mouvement social de 2009.Ce lundi matin, à Basse-Terre, les entrées du palais de justice devraient être filtrées par un service d’ordre renforcé ; alors que la salle d’audience risque d’être assaillie par un nombreux public. Et pour cause, il s’agira d’un procès particulier : celui de Jacques Bino, du nom du syndicaliste de la CGTG qui avait été abattu à Pointe-à-Pitre lors du mouvement social de 2009. Bino, qui donnera son nom posthume à des accords marquant la fin à 44 jours de paralysie quasi-totale de la Guadeloupe. Il était le seul Guadeloupéen a avoir perdu la vie au cours des événements. C’était vers minuit dans la nuit du 17 au 18 février 2009 aux pieds de la cité Henri-IV. L’enquête avait fini par aboutir à l’interpellation de plusieurs suspects, parmi lesquels on retrouve Ruddy Alexis, 35 ans. Il est resté le seul individu (sur six mis à examen) à rester accusé du meurtre de Jacques Bino, mais il a toujours clamé son innocence. Suspect idéal, il avait déjà été suspecté dans plusieurs affaires de violences, rébellion ou encore pour tentative de vol.
Huit avocats devraient prendre part à ce procès. Ruddy Alexis qui est accusé du meurtre de Jacques Bino mais également de tentative de meurtre sur Peter O’Brien, le passager qui accompagnait la victime, doit être défendu par les bâtonniers Démocrite et Plumasseau, qui pourraient être renforcés par la présences des avocats martiniquais Alex Ursulet et Dorval Lodéon ainsi que par l’ancien bâtonnier de Paris, Me Charrière-Bournazel. Quant aux parties civiles, elles devraient être assurés par Mes Ezelin, Tacita, Aristide et Ezelin.