Un budget de 40 millions d’euros a été voté en faveur des entreprises, des communes et de la population, lors de la séance plénière du conseil régional, qui s’est tenue hier, pour faire face aux effets de la saison cyclonique.Après la commission permanente qui s’est tenue mardi, les conseillers régionaux, réunis, hier, en séance plénière, ont confirmé et renforcé les aides financières apportées aux victimes du cyclone Dean. Au total ce sont 40 millions d’euros qui ont été votés à l’unanimité pour aider les entreprises et les communes à faire face aux conséquences de la saison cyclonique en cours. Ce budget comprend notamment 20 millions pour un fond de catastrophes naturelles et 10 millions pour des mesures d’urgence. 7,4 millions correspondent à des crédits redéployés, tandis que 960 000 provenant de l’octroi de mer ont été redistribués aux 32 communes de l’archipel, soit 30 000 euros chacune. Une aide exceptionnelle attribuée sans distinction entre celles qui sont sinistrées et les autres. Un choix qui a pu paraître comme une discrimination aux yeux de certains, dont le maire de Sainte-Anne, Blaise Aldo, mais il s’agissait pour l’exécutif régional de laisser le libre-arbitre aux communes dans l’affectation de fonds qui leur sont attribués pour cette saison cyclonique. Ainsi, certaines peuvent en profiter — car la saison cyclonique est loin d’être terminée — pour consolider certains équipements de manière préventive, ou mener des actions d’élagage et de déboisement notamment pour protéger les réseaux de fils électriques et téléphoniques, souvent victimes davantage des arbres et des branches qui se cassent, que des vents eux-mêmes. Outre ces sommes dont va bénéficier l’économie guadeloupéenne, la Région a voté 500 000 euros pour la Martinique, et 250 000 euros à quatre pays de la Caraïbe, qui ont souffert de l’ouragan : la Dominique, Sainte-Lucie, Haïti et la Jamaïque. Ces fonds proviennent du programme Interreg B de coopération régionale dont la Région est désormais gestionnaire. Si l’Etat et le Département attendent les évaluations pour agir, ce n’est pas le cas de Région, qui entend répondre à l’urgence, en sachant bien que les évaluations risquent d’être bien plus importantes de cette aide financière d’urgence. Quoi qu’il en soit l’utilisation de tous ces fonds sera contrôlée par les services de la Trésorerie générale, compétente pour veiller à la bonne affectation de l’argent public.