Le Parlement européen demande à l’Irak d’épargner Tarek Aziz

STRASBOURG (Reuters) – Le Parlement européen a demandé jeudi à Badgad de ne pas exécuter les peines de mort prononcées contre l’ancien vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz et deux autres anciens proches de Saddam Hussein.

Il leur demande également, dans une résolution adoptée à Strasbourg, d’abolir la peine capitale.

La Cour suprême irakienne a condamné l’ancien bras droit de Saddam Hussein à la peine de mort le 26 octobre pour avoir participé à la « persécution de partis islamiques».

« Ce n’est pas le cas de Tarek Aziz qui est important. Nous ne pouvons pas avoir demain sur nos écrans de télé l’image de la pendaison de Tarek Aziz comme symbole de la libération de l’Irak », a affirmé dans l’hémicycle l’eurodéputée socialiste belge Véronique De Keyser.

Le Parlement européen souligne « l’importance qu’il y a à traduire en justice les auteurs de violations des droits de l’homme, y compris les hommes politiques », mais demande à Bagdad d’abolir la peine de mort « en toutes circonstances ».

Le président irakien Jalal Talabani a dit qu’il ne signerait pas l’acte de condamnation à mort de Tarek Aziz, 74 ans, mais l’exécution peut être mise en oeuvre par la voie parlementaire.

Celui qui fut considéré comme la personnalité la plus « fréquentable » de l’ancien régime irakien purge déjà une peine de 15 années de prison pour son implication dans le meurtre de commerçants en 1992 et une autre de sept ans pour la déportation forcée de Kurdes dans le nord de l’Irak.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse

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