L’emploi bas débit

Afin d’analyser « les usages, les perceptions et les postures des candidats en France », l’agence Précontact a récemment dévoilé les résultats d’une étude nationale réalisée avec l’institut OpinionWay, intitulée « La recherche d’emploi en 2010, à l’heure d’internet et des réseaux sociaux ».
Il apparait que « les sites emplois sont le moyen le plus utilisé aujourd’hui (91%). » Un engouement lié à l’aspect pratique d’internet mais surtout aux services proposés par les nombreux portails spécialisés, ou pas, dans la recherche d’emplois. Ce phénomène est d’autant plus important que ces sites proposent des offres par secteur d’activité mais aussi par région. C’est le cas en Guadeloupe et plus généralement dans les Antilles. Parmi les sites les plus en vue, celui de Dom-Emploi.com. Très complet pour la Guadeloupe, avec celui de Pôle-Emploi, la recherche peut s’effectuer par type, région, fonction, contrat et même par saisie de mots-clés. Un site sur lequel on peut également publier son cv.
A noter que d’autres sites nationaux publient plus ou moins les mêmes annonces issues d’agences de recrutement. Un fonctionnement « en partenariat avec… » dont use également le journal France-Antilles dont les annonces de son site internet redirigent l’utilisateur vers carrieronlinedom.fr, une branche de carrieronline.fr. Même combat du côté de domtomjob.com, infoantilles.com et webcaraibes.com : ces trois sites proposent exactement les mêmes annonces issues de différents partenaires.
Seul le boncoin.fr semble se démarquer de tous les autres sites en proposant des annonces directement publiées par les entreprises locales qui recrutent.
Quoi qu’il en soit il est toujours bon de vérifier ces différentes sources pour trouver un emploi dans sa région où dans son domaine de compétences.
Mais d’après l’étude d’OpinionWay, la recherche d’emploi sur internet « semble susciter autant de frustrations que de satisfactions : 39% des candidats les considèrent comme étant le moyen le plus efficace pour trouver un emploi. »
Un service qui en devient même « une activité hebdomadaire pour près de 6 personnes sur 10 ».
Face à un taux de chômage qui a explosé en France depuis 2009 avec l’apparition de la crise financière, les demandeurs d’emplois représenteraient aujourd’hui 9,3 % de la population active (9,7 % avec les Dom). Alors internet ou pas, quand il n’y a pas beaucoup de travail, la quantité d’offres afflue plutôt en… bas débit.

Nabal