Une Saint-Valentin avec Thierry Cham
~~Après avoir fait danser et chanter au monde entier, Thierry Cham fait une escale au Royale Riviéra du Gosier pour fêter ses 20 années de carrière. Toujours égal à lui-même, la recette du succès est dû certes au talent, mais surtout au travail investit. Exclusif.
~~Maximini : On dit souvent qu’à 20 ans, on se retourne et on regarde derrière soi ce qu’on a fait. Qu’en est-il pour toi ?
Thierry Cham : Beaucoup de choses agréables notamment la découverte des pays africains comme le Burkina Faso, Sénégal, le Cameroun, le Togo, le Mozambique…Tout ça grâce à la musique, et qui a toujours été un rêve d’enfant.
MM : Justement comment se porte le zouk en Afrique ?
TC : Très bien ! Les gens n’hésitent pas à m’aborder dans la rue pour chanter mes chansons. En fait, le but n’est pas d’être connu mais de transmettre des émotions et du rêve. En culotte courte, j’adorais rêver et je rêve toujours.
MM : Au cours de ta carrière, tu as connu des hauts et…des bas ?
TC : Forcément comme dans toutes activités. Mais l’énergie qui est en moi m’a toujours permis de reculer pour mieux sauter.
MM : Regrettent-tu certains choix artistiques ?
TC : Est-ce un mauvais choix que de participer aux « Musiques Awards » ? Je pense que ce sont les médias et qui font les mauvais choix artistiques. Raisons pour laquelle on se retourne toujours vers les States.
MM : Donc si le zouk va mal, c’est à cause des médias ?
TC : Entres autres, mais également des DJ.
MM : Et la créativité des artistes dans tout ça ?
TC : Les artistes ont peur de prendre des risques et s’adaptent aux formatages des médias.
MM : Achète-t-on encore du zouk ?
TC : Aujourd’hui la musique se consomme à travers le virtuel. Au niveau national, le zouk était un phénomène de mode. Aujourd’hui c’est la musique gitane et anglo-saxonne qui sont au devant de la scène.
MM : Ton avis sur le « rétro-zouk » ?
TC : Le zouk n’a même pas 40 ans ! C’est un terme rétrograde employé par les médias et les DJ pour des raisons de marketing. Aux Etats-Unis ils disent « Old School ». Comme on dit « Vié kannari ka fè bon soup ! »
MM : Alors que propose-tu pour cette Saint-Valentin ?
TC : Je ferai plaisir à mon public en présentant ce que j’ai fait depuis le début de ma carrière entourés de 7 musiciens guadeloupéens et martiniquais. Il y aura également des invités, mais ça, ce sera la surprise !
Concert le Dimanche 14 février 2016 au Royale Riviéra à Gosier. 18 heures précises. Tél : 0690 48 09 01