Les femmes battues pourront être géolocalisées


Une convention a été signée, ce lundi en préfecture.


Le préfet et la procureur générale ont présenté, ce lundi, un dispositif expérimental capable de d'assister les femmes victimes de violences conjugales. Le téléphone "spécial" sera opérationnel le 1er décembre.

884 faits de violences intra-conjugales ont été dénombrés en 2011. Ils vont de la simple menace à l'homicide, en passant par les coups et blessures volontaires.

Les victimes ? Essentiellement des femmes. A 95 %. Cette année encore, quatre femmes sont mortes des coups reçus dans le cadre de violences intra familiales. D'où l'idée du préfet de région, Amaury de Saint-Quentin et la procureure générale près la cour d'appel de Basse-Terre, Catherine Champrenault, de mettre en place un dispositif visant à permettre aux femmes victimes de violences d'être en mesure de d'alerter les forces de l'ordre, en cas de menace grave et imminente à leur intégrité physique.

Un dispositif d'assistance concerté

Pour cela, il a fallu le concours financier du conseil régional, du conseil général et la participation d'Orange Caraïbe, avec lesquels une convention a été signée. A compter du 1er décembre prochain, ce dispositif d'alerte pourra être opérationnel, à titre d'expérimentation.

Le système a déjà démontré ses effets, dans le Bas-Rhin et en Seine-Saint-Denis, les deux premiers départements qui l'ont jusqu'ici testé. Objectif : prévenir le passage à l'acte et rassurer la victime. A

insi, une dizaine de portables géolocalisable seront proposés, avec l'aval des parquets de Basse-Terre et de Pointe-à-Pitre ,qui auront apprécié la gravité de la menace. Ces portables seront attribués pour une durée de 6 mois, renouvelable 6 mois.

Fourni par Orange Caraïbes, le téléphone est équipé d'une puce GPS et d'une touche préenregistrée, destinée à appeler police ou gendarmerie en cas de danger grave ou imminent.

En attendant, un comité de pilotage doit être mis en place.

Julie MONTANA