L’Insertion par l’activité économique bat de l’aile


Face aux difficultés qu'elles rencontrent, les structures locales d’insertion par l’activité économique réclament des autorités compétentes la mise en place d'un plan d'urgence.

Réunis, mardi dernier, au siège de l’Union régionale des structures d'insertion par l'économique en Guadeloupe (Ursie-G), les structures d’insertion par l’activité économique (SIAE) de Guadeloupe ont tenu à exposer les difficultés du secteur et envisager des pistes de résolution à mettre en place et le plan d’action le plus adapté.

En effet, la contribution des uns et des autres aura permis d’identifier trois problématiques majeures et de dessiner les contours d’un plan d’urgence pour les SIAE du territoire. Les retards cumulés de paiement des différentes collectivités les conduisant au dépôt de bilan, sont pointés du doigt ; autant que les charges sociales dont le poids les étouffe.

Plan d'urgence pour l'insertion

L'absence de politique d'insertion efficace sur notre région conduirait également à une incohérence des actions et des mesures prises localement. D'où l'intérêt de demander aux autorités compétentes, sous quinzaine, la mise en place d'un plan d'urgence qui pourrait comprendre : – la liquidation de toutes les conventions en cours ; – l'instruction immédiate de tous les dossiers déposés ; – la mise en place d'un plan d'apurement des dettes sociales du secteur ; – l'harmonisation des politiques de recrutement des contrats unique d'insertion (CUI) issus de Pôle Emploi et de la Direction de l'insertion et de la cohésion sociale ; – la réduction des délais de mise en œuvre des contrats aidés au sein des structures ; – l'amélioration des modalités de versement de l'aide au poste pour les entreprise d'insertion ; – et la création d'un véritable guichet pour le financement des SIAE, facilitant l'apport en trésorerie et le cautionnement bancaire.

Les entreprises de travail temporaire d’insertion, entreprises d’insertion, associations intermédiaires, ateliers chantiers d’insertion, et autres groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification estiment, à travers leur motion, que la non prise en compte de leurs revendications entraînera l'arrêt immédiat de leurs missions et la mise au chômage de leurs salariés.

Julie MONTANA