La pose solennelle de la première pierre de la future médiathèque du quartier de Spring-Concordia a eu lieu hier.Un vaste chantier de plus de 9 M€ qui s’achèvera au premier trimestre 2012. Le nouveau bâtiment accueillera également les archives territoriales et un auditorium.
«J’observe qu’au cours des dernières années, nous avons construit […] l’abattoir, la cuisine centrale ou le restaurant scolaire […], tous destinés à satisfaire le bien-être physique. Après avoir nourri les corps, nous devons penser à nourrir les jeunes esprits du pays». C’est par cette déclaration solennelle que le président Gumbs a entamé son discours hier, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la future médiathèque à proximité de l’hôpital. L’année prochaine se dressera sur cette zone, pour le moment dénudée, un «bâtiment parallélépipédique compact de 3 niveaux» à l’architecture moderne, qui accueillera une médiathèque, les archives territoriales, ainsi qu’un auditorium de plus de 200 places. Et s’il ne s’agit pas des premiers grands travaux entrepris par la Collectivité le président a estimé que c’était le «premier chantier d’avenir» à l’usage de «la génération présente et de son épanouissement», mais aussi «un lieu de conservation de notre mémoire pour les générations futures». Ce vaste chantier, lancé par la Collectivité, a indirectement été initié par la décision du Ministère de la Justice de récupérer la bibliothèque de Marigot pour étendre le tribunal. Fréquenté par 18000 visiteurs par an, principalement un public scolaire, l’existence de ce lieu de culture et de connaissance était menacée et il a été décidé de le transférer vers un quartier «fortement urbanisé en logements sociaux», celui de Spring-Concordia. Selon Pierre Aliotti, vice-président en charge de l’aménagement du territoire, cette médiathèque doit permettre une dynamique de «cohésion sociale et de l’amélioration du cadre de vie, en favorisant l’accès des jeunes aux activités culturelles et sportives»,. Sportives en effet, puisque ce futur pôle culturel sera encadré par une zone d’équipements de loisirs, en complément des terrains de basket adjacents déjà en place : halle des sports de 400 m2 – le permis de construire est déjà établi et dont les travaux devraient commencer rapidement – pistes d’athlétisme, skate parc, etc.
Présent à la cérémonie, le préfet Simonnet a rappelé qu’il avait fallu se battre pour convaincre l’Europe de cofinancer ce projet à vocation éducative et culturelle. Il a souligné qu’en plus de l’enjeu pour l’avenir que représentait ce chantier, il aurait également un impact fort pour les entreprises de bâtiments et travaux publics locales et le développement économique. Le représentant de l’Etat a cependant tempéré les ardeurs, rappelant en sa qualité de garant de l’équilibre budgétaire, que le coût de fonctionnement d’un tel équipement serait conséquent. Enfin, il a estimé que «l’arbre ne [devait] pas cacher la forêt» et qu’à côté de ces ambitieux équipements structurants, il ne faudrait pas en négliger de moins ostensibles, mais cependant nécessaires, comme ceux pour l’amélioration des réseaux.