Meurtre de Sandra Martial : 20 ans pour Alrick Radjouki et Rony Gadjadhar


Le corps sans vie de la jeune Sandra avait été découvert à deux pas de chez elle, enveloppé dans un drap.

En appel aux Assises, les deux jeunes ont été reconnus coupables du meurtre de Sandra Martial. Deux années de plus que la peine obtenue en première instance, il y a deux ans.

Jugés aux Assises en mai 2011, Rony Gadjadhar et Alrick Radjouki (26 et 27 ans) avaient écopé de 18 ans de réclusion criminelle pour avoir « volontairement donné la mort, dans le but de préparer ou faciliter un vol ». Ils avaient finalement été reconnus coupables d'« un vol ayant mal tourné en entraînant une mort ».

L'avocat général, qui avait requis la réclusion criminelle à perpétuité, a fait appel du verdict. Depuis le début de la semaine, et pendant trois jours, les deux jeunes devaient être rejugés.

Ce procès en appel a livré son verdict en fin de journée de mercredi. Ils ont été reconnus coupables du meurtre de Sandra Martial, et ont été condamnés à 20 ans de réclusion criminelle (dont quatorze années incompressibles) et cinq ans de suivi judiciaire.

Un vol qui a mal tourné

Une satisfaction pour la mère de Sandra, Liliane Laquitaine, dans la mesure où la qualification de meurtre a été reconnue. Les jurés sont allés en deçà des réquisitions de l’avocat général, qui avait requis 30 ans.

On se souvient de ce drame qui avait ému toute la Guadeloupe. Le corps sans vie de Sandra Martial (28 ans), avait été découvert à deux pas de chez elle, à Fonds-Sarail, dans la commune de Baie-Mahault.

La jeune employée de banque avait été tuée, étouffée. Et son corps avait été abandonné dans les fourrés, près d'un parking, enveloppé dans un drap. Les gendarmes de la section de recherches avaient interpellé deux jeunes du quartier, jusqu'alors inconnus de la justice.

Le mobile du crime : le vol de la voiture de la victime, notamment… Mais un vol qui, visiblement, aurait mal tourné.

Pour les jurés, s’il résulte des débats que les accusés avaient, au départ, voulu voler la victime, des preuves ont confirmé que Sandra Martial avait été privée d’oxygène, morte étranglée et/ou étouffée par les deux jeunes hommes.

S’ils ne l’avaient pas prémédité, ils ont persévéré dans leur activité d’asphyxie…

Julie MONTANA