Nos prisons suscitent de l’inquiétude


La vétusté de nos prisons, notamment à Basse-Terre, avait déjà été pointée du doigt par des responsables politiques, depuis quelques années.


Les conditions de détention sont pointées du doigt par l'Observatoire international des prisons (OIP), qui souhaite que des mesures de rénovation immédiates soient prises pour les prisons d'Outre-mer.

Après le centre pénitentiaire de Baie-Mahault, la maison d'arrêt de Basse-Terre avait été épinglée, en début d'année, dans un rapport d'expertise pointant la vétusté, la promiscuité et le manque d'hygiène imposés aux personnes détenues.

Aujourd'hui, c'est l'Observatoire international des prisons (OIP) qui monte au créneau. Dans un communiqué, l'OIP réclame des « mesures de rénovation immédiate dans les prisons d'Outre-mer », et notamment en Guadeloupe, à l'instar de celles prises pour la prison des Baumettes, à Marseille.

Selon le communiqué, « des travaux doivent être engagés là où sont constatées des dégradations susceptibles de mettre en danger les détenus, à savoir la vétusté des installations électriques ou la difficulté d'accès à l'eau courante et aux sanitaires… »

L'Outre-mer au banc des "victimes"

L’Outre-mer concentre malheureusement un ensemble d’établissements vétustes, surpeuplés et dégradés, qui existent certes aussi dans l’Hexagone, mais qui ont tendance à être oubliés. » Saisi par l’OIP, le tribunal administratif de Marseille a sommé l’administration pénitentiaire d’agir aux Baumettes, demandant que chaque cellule soit dotée d’un éclairage, que les détritus soient enlevés et que les repas ne soient plus entreposés à même le sol ni près des bennes à ordures.

Autant qu'à Marseille, l'on devrait se pencher sur la situation des établissements pénitentiaires de Faa'a-Nuutania en Polynésie, Camp Est en Nouvelle-Calédonie, Majicavo à Mayotte, Saint-Pierre de la Réunion, Ducos en Martinique, Remire-Montjoly en Guyane, et, bien sûr, Basse-Terre et Baie-Mahault en Guadeloupe.

Julie MONTANA