Le Centre Culturel Sonis, acceuille Nèfta Poetry et Gérald Toto. Un concept alliant la poésie et le jazz avec des musiciens d'envergure internationale
Un nouveau concept qui a conquis un public, carême oblige, pas nombreux, mais… très connaisseur !
La première du concept « Poetry & Jazz » de Melt In Motherland s'est déroulé au Baiser Salé lors de son Festival de Jam Sessions. Nèfta, inconditionnelle de l’oeuvre d’Amiri Baraka, notamment dans le cadre de ses études sur le jazz, décide de remettre au goût du jour la relation historique entre les deux genres. Comme beaucoup de courants musicaux de la culture noire, la poésie est intrinsèquement crée pour leur faire écho.
Lévé gaoulé.
La poésie nègre est militante, et au cœur des improvisations Ainsi, à l’époque du free jazz et de l’afrocentrisme, Amiri Baraka écrit les révoltes nègres. Et le jazz fait écho à son verbe. Cette première soirée à Sonis "Poésie & Jazz" mit à l’honneur Amiri Baraka et Jayne Cortez. Un concert intimiste, où le public a vraiment fusionné avec les musiciens. Avec Nefta, il n'y a aucune frontière. Du drame du 11 septembre au WTC, elle fait une escale en Haïti sur un rhytme envoûtant pour lancer un clin d'oeil à sa famille matriarcale. Gérald Toto, lui, a rendu un hommage à Nina Simone, l'artiste noire américaine perpétuellement incomprise.
Une équipe chic pour un concert choc.
Nèfta Poetry et Gérald Toto, noyau dur de Melt In Motherland, adaptent leur répertoire à la vibration Jazz, accompagnés de Rony Olanor (piano) un guadeloupéen adepte de la musicathérapie, Eric Vinceno, à la contrebasse a joué le rôle de modérateur et a parfaitement joué son rôle de cadre et enfin Boris Reine-Adélaïde a mis de côté le chouval bwa de Dédé Saint-Prix en apportant une touche de Bélè-jazz.
Enfin, notons que bien que le directeur de Sonis soit appelé à diriger l'Artchipel de Basse-Terre, il peut désormais être fier d'avoir parfaitemet réussi sa rentrée, et… sa sortie à Sonis !
Centre culturel Sonis jeudi 18 et vendredi 19 février 2016. Entrée : 10 euro