Un nouveau commissariat à Pointe-à-Pitre, ouvert il y a quelques mois, une nouvelle dynamique dans la lutte contre la délinquance, avec des chiffres en baisse, statistiques révélées jeudi 3 février en Préfecture… Et désormais un nouveau patron de la Police Nationale : un vent de fraîcheur souffle sur la sécurité en Guadeloupe !
Arrivé il y a quelques semaines dans le département, c’est ce vendredi que le commissaire divisionnaire Frédéric Peyran, 52 ans, marié et père de trois enfants, a été officiellement installé dans ses nouvelles fonctions de Directeur départemental de la sécurité publique. Une cérémonie qui s’est déroulée en présence de nombreux policiers, de Jean-Luc Fabre, préfet de région, de Jacques Bangou, maire de Pointe-à-Pitre, et qui a surtout été marquée par la présence de Jean Chabrol, Directeur central adjoint de la sécurité publique, le numéro 3 français de la police nationale après le ministre de l’intérieur. Personnalités du monde politique, responsables des gendarmes étaient également présents ainsi que le Colonel Bazir, directeur du SDIS, etc.
Un accueil en grande pompe donc pour ce super flic arrivé tout droit des Alpes-Maritimes, où depuis la ville de Nice il exerçait la fonction de Directeur départemental adjoint de la sécurité publique.
« A Nice, j’ai supervisé la sécurité de tous les grands sommets internationaux, explique Frédéric Peyran. Que ce soit lors de la présidence européenne de la France, de la venue du président chinois, Hu Jintao, du Festival de Cannes, des gros concerts de Madonna, U2, etc. »
Un policier aguerris et expérimenté donc, mais surtout un professionnel tout terrain. Car avant de veiller à la protection des grands de ce monde Frédéric Peyran a fait ses armes dans de nombreux services de la Police Nationale.
Dès 1981, le futur commissaire divisionnaire fait ses premiers pas en tant qu’inspecteur au sein du prestigieux Quai des Orfèvres, à Paris, au sein de la section criminelle, « un lieu où je suis fier d’avoir exercé ». Huit ans plus tard, il devient commissaire et bénéficie d’un avancement en devenant adjoint de la crim’ à Marseille.
1994, il est rappelé en région parisienne et prend la tête de la brigade des stups à Versailles. Deux ans plus tard, dans la même ville, il prend la direction de l’anti-gang.
Une carrière qui monte en puissance et qui le mène en l’an 2000 à devenir chef de ce même service mais à Marseille.
« Là, nous avons traité de nombreuses affaires liées au grand banditisme, aux attaques de fourgon blindés. J’ai arrêté de très grands voyous », se rappelle Frédéric Peyran, une lumière dans ses yeux bleus.
En 2004, il prend la direction de Grenoble où il devient Directeur départemental adjoint de la sécurité publique de l’Isère. Une fonction qui deux ans plus tard le mène à Nice, avant de rejoindre la Guadeloupe.
Rompus aux méthodes pour lutter contre tout type de délinquance, c’est donc avec des objectifs bien précis qu’il compte réussir sa mission sur l’Ile aux belles eaux.
« Je suis un homme de terrain, et c’est donc sur le terrain que nous réduirons la délinquance en procédant à des interpellations, confirme Frédéric Peyran. Pour cela, je vais animer une équipe soudée. Ma mission sera également de développer plus de partenariats avec les Villes, notamment au niveau de la vidéo protection. »
Mais si ces missions semblent être le quotidien de tout policier, Frédéric Peyran va également passer la vitesse supérieure en mettant à la disposition des urbanistes, en charges dans les communes de rénover ou construire de nouveaux quartiers, un référent sûreté, une directive qu’a présenté jeudi la préfecture.
« Notre expérience sera mise à disposition des urbanistes afin de ne pas reproduire les erreurs des années 1960 », histoire de sécuriser les quartiers bien amont, confirme le commissaire divisionnaire Peyran.
Avec un accent particulier qui sera mis sur la traque des tirages sauvages, « qui mettent la sécurité, des enfants notamment, en danger », la délinquance dans toutes ses formes devra bien se tenir. Car avec Frédéric Peyran, la police compte occuper encore plus le terrain. Tout terrain.