Réintroduction du lamantin : les Guadeloupéens très favorables


Après que le projet a été reconnu d'intérêt international par les Etats de la Caraïbe, l'idée du Parc national se voit confortée par un récent sondage commandé à l'institut Ipsos.

82 % des Guadeloupéens ayant entendu parler du projet de réintroduction du lamantin en Guadeloupe se disent favorables à cette idée. C’est ce qui ressort d’un sondage réalisé, voici quelques semaines, par l'institut Ipsos. Dans les communes situées autour du Grand Cul-de-Sac marin, où devraient être installés les parcs de pré-relâcher, ce chiffre atteint même 85 %.

Ce sondage révèle également qu’une grande majorité (79%) de sondés ont déjà entendu parler de cet animal. Et même si 70 % des personnes interrogées ne sont pas capables de dire précisément à quelle époque il a disparu, 8 sur 10 savent qu'il a déjà vécu en Guadeloupe. D'après l'étude Ipsos, une grande part (42%) des résidents des communes du Grand Cul-de-Sac marin pense que l'intérêt de ce projet serait surtout d'ordre touristique, Ils y trouvent aussi un intérêt écologique (36%) et un intérêt pédagogique (23%).

Pour l'ensemble de la population, l'intérêt d'un tel projet est d'abord d'ordre écologique (42%), touristique(39%), puis pédagogique (26%). Enfin, concernant le degré de connaissance du mammifère, le sondage semble démontrer que c'est sans doute sur ce point que doivent surtout porter les efforts du porteur de projet.

Ainsi près de la moitié des personnes sondées ignorent que le lamantin est un herbivore qui se nourrit exclusivement d'herbiers sous-marins. Et lorsqu'on leur demande ce qu'ils savent de ses caractéristiques, de son caractère, de son milieu de vie, 17 % parlent de sa forme, 16 % évoquent son poids, 14 % le décrivent comme un animal pacifique et inoffensif, 8 % citent la couleur de sa peau…

Autant d'éléments particulièrement utiles à connaître, indique la direction du Parc national de la Guadeloupe, au moment où le projet, dont l'intérêt international vient d'être reconnu par les Etats de la Caraïbe, entre désormais dans une nouvelle phase opérationnelle. Celle-ci devrait aboutir aux premiers relâchers d'ici environ deux ans.

Julie MONTANA