Pour les planteurs de canne, la reprise éventuelle de la coupe des cannes nécessite quelques préalables.La négociation d’hier, entre les planteurs et la direction de Gardel a capoté, à cause de l’intrusion de certains agriculteurs pressés de voir les discussions débutées en milieu de matinée avancer plus rapidement. L’objectif des planteurs est de faire en sorte qu’ils ne perdent pas tout. « Nous savons que jamais notre perte sera totalement compensée. Cette campagne est foutue, et c’est à cause des ouvriers de Gardel qui ont stoppé l’usine en pleine récolte. Nous allons rétablir des liens avec Gardel et allons tout faire pour qu’elle tienne compte de notre situation », explique Luc Machecler, directeur de la Sicadeg qui estime la perte sèche de la filière à près de 800 000 euros. Avec les autres membres du GIE canne et les opérateurs de coupe, il réclame, notamment « la compensation financière résultant de la perte de deux points richesse consécutive à l’arrêt de la récolte, soit 2,73 euros par tonne à la reprise de la coupe de cannes fraîches ; une avance de trésorerie par Gardel aux opérateurs de récolte pour compenser le déficit de trésorerie résultant de l’arrêt de la récolte pendant la durée du conflit et une aide exceptionnelle octroyée par Gardel aux opérateurs de récolte destinée à leur permettre de face aux charges de personnel supportées pendant les 20 jours de grève ». Des exigences préalables à la reprise de la récolte qui ont été refusées par l’usinier qui rejetterait le principe de l’indemnisation. Il aurait formulé d’autres propositions qui n’ont pas pu être discutées en totalité.