L’abolition de l’esclavage et ses héros ; sont des sujets qui ravivent, de plus en plus, les passions. Ainsi cette année, un peu partout en France, des évènements sont organisés. Dans deux semaines, la ville de Grenoble honorera Toussaint Louverture.
Samedi 14 mai 2005 à 17 heures se déroulera, à Grenoble, une inauguration exceptionnelle, et même « historique ». Puisqu’une plaque, portant le nom de Toussaint Louverture, sera inaugurée. C’est une plaque commémorative installée, par ailleurs, en mémoire des victimes de la traite négrière et de l’esclavage. Ces faits historiques mettent, donc, en lumière un homme, d’origine haïtienne ; qui était Toussaint Louverture, et qui du temps où il était général, sous la « dictature » de Napoléon Bonaparte, s’exprima vivement contre le rétablissement de l’esclavage de 1802. Toussaint Louverture est également un des grands acteurs de la naissance de la première République Indépendante Noire, en 1804, qu’est Haïti. Il est né esclave, mais il a su se libérer, grâce à des idéaux politiques. Il est arrêté le 7 juin 1802 par les troupes napoléoniennes et déclare : «En me renversant, on n’a abattu que le tronc de l’arbre de la liberté des Noirs ; Il repoussera par les racines parce qu’elles sont profondes et nombreuses ».
Pétition contre l’esclavage
Aussi en 2004, plus de 1600 grenoblois ont signé une pétition pour qu’ « une reconnaissance
forte et solennelle soit affirmée ». C’est la première en France, semble-t-il, faite au nom du général Toussaint Louverture. De plus, il aura fallu attendre le 10 mai 2001, pour que la France , par une loi proposée par Christiane Taubira, députée de Guyane, adopte ce jour-là par le Sénat, une reconnaisse de la traite des noirs et l’esclavage comme un « crime contre l’humanité ». Dans l’avenir, il est prévu d’instituer une Journée des mémoires de la
Traite Négrière, de l’Esclavage et de leurs Abolitions. On pense au 10 mai. Le collectif « Traite Négrière/Esclavage: Devoir de Mémoire-Devoir de Réparation » se félicite ainsi de cette prise de conscience et de cette évolution. C’est une autre organisation, située celle-ci dans une commune dit d’innovation, qui se penche sur les problèmes graves de l’esclavagisme
Français et du colonialisme.
Renseignements : www.kest.org ou 04 76 87 59 79
Rebecca Marival
