Thierry Chabagny et Erwan Tabarly à bord de GEDIMAT ont franchi en tête la ligne d’arrivée de la 13e édition de la Transat AG2R LA MONDIALE à 14 h 14 min 53 s (heure française) à Gustavia, Saint-Barthélemy. Leur temps de course est de 22 j 1 h 6 min 53 s. Leur vitesse moyenne sur le parcours théorique de 3 890 milles depuis Concarneau a été de 7,35 nœuds. Ils ont parcouru 4 932 milles sur l’eau à la vitesse moyenne de 9,32 nœuds.
Le chiffre 13 aura porté bonheur à Thierry Chabagny et Erwan Tabarly. Malchanceux il y a deux ans (ils démâtaient quelques jours après leur passage en tête à la porte des Canaries), les deux hommes ont réitéré leur association cette année… pour le meilleur.
Après une ultime nuit douloureuse car totalement dépourvue de vent, Gedimat a su conserver sa position de leader malgré l’attaque de Generali (Nicolas Lunven et Gildas Mahé). Thierry et Erwan ont magnifiquement contrôlé leurs adversaires en protégeant leur position au maximum. Par 7 nœuds de vent, dans une baie de Gustavia gorgée de spectateurs, et au son de la musique créole, le tandem a coupé la ligne d’arrivée non sans émotion… La victoire de deux grands figaristes, amis en mer comme « à la ville » !
Le sacre d’un des grands favoris
Thierry et Erwan faisaient partie des grands favoris de cette 13e édition et étaient de loin l’équipage le plus expérimenté, cumulant à eux deux 15 participations à la Transat AG2R LA MONDIALE et 15 ans de succès que le circuit Figaro-Bénéteau. L’expérience, la maîtrise du support et leur maturité en course au large ont parlé. Tout comme leur incroyable ténacité. Car il fallait avoir les nerfs solides pour résister à cette énorme régate au contact démarrée dès le départ le 3 avril de Concarneau.
Cette 13e édition de la Transat AG2R LA MONDIALE à été marquée par une stratégie unique. Une route à l’extrême sud, la plus méridionale de toute l’histoire de la course, puisque pour la première fois depuis la création de l’épreuve, les concurrents sont passés à l’intérieur des îles du cap Vert. Une quête aux alizés profonds qui a obligé les tandems à faire un détour de plus de 1000 milles par rapport à la route directe.
Dans ce schéma stratégique unique, tout a été affaire de vitesse et de placement, de petits gains et de résistance. Une course taillée sur mesure pour les techniciens du Figaro, des marins expérimentés.
18 avril, un coup de maître
Pour espérer remporter au final ce gigantesque bord de spi de 20 jours, cette régate de fous furieux entre quatre bateaux au contact, il fallait être dans le match dès l’entame. Ressortir en pole position de la dorsale dans le sud du golfe de Gascogne, maintenir des moyennes très élevées (et le spi !) dans la forte brise le long du Portugal puis ajuster des trajectoires au cordeau, faire preuve de flair et de sens tactique. Dans toutes ces épreuves, Thierry Chabagny et Erwan Tabarly ont rendu une copie presque parfaite. En tête dès la première nuit après le passage du front, ils ont toujours fait partie du quatuor de cadors composé d’Agir Recouvrement, Generali et Bretagne CMB-Performance. Après de très nombreuses passes d’armes au sein de ce carré d’As, Gedimat prend définitivement les commandes le 22 avril, fruit d’un décalage au sud de ses rivaux, opéré 4 jours plus tôt. Un coup de maître !
Statistiques
24 changements de leaders sur toute la durée de la course.
Gedimat a occupé la tête du classement général provisoire 20 % du temps (référence classements officiels) : le 4 avril 8h (après le passage du front au large de la Bretagne), le 8 avril 5h (à la latitude de Rabat), le 11 avril 19h (le long des côtes mauritaniennes au coude à coude avec Agir Recouvrement), le 22 avril 19h (à 200 milles de l’arc antillais)… jusqu’à la ligne d’arrivée.
Nicolas Lunven et Gildas Mahé sur GENERALI terminent à 4 mn 4 s des premiers Thierry Chabagny et Erwan Tabarly sur GEDIMAT.