L’agence de santé Guadeloupe (ARS), pilotée par la préfecture, met les moyens de ses ambitions dans le contrôle de la qualité de l’eau en effectuant de nombreux contrôles pour déterminer la qualité du service auquel les Guadeloupéens ont accès.En tout, ce ne sont pas moins de 55 captages 54 stations de traitement et 61 unités de distribution qui ont été analysés.
Dans son bilan, étalonné de 2005 à 2009 et publié récemment, l’ARS annonce que « l’eau distribuée est de bonne qualité sur le plan bactériologique. Néanmoins, cette qualité est contrastée et variable selon les territoires au regard des paramètres physico-chimiques notamment dans les communes du Nord Basse-Terre et de la côte Sous-le-vent. »
L’Ouest de la Basse-Terre affiche en effet des taux d’aluminium assez élevé avec une contamination chronique supérieure à 30 %. Sur l’ensemble du territoire il apparait que 53 % de la population a consommé une eau conforme au regard de ce paramètre.
Même constat pour la turbidité de l’eau, élément d’analyse de l’aspect trouble de l’eau. Le Nord de la Basse-Terre et l’ouest affichent des contaminations périodiques (10 à 20 %), fréquentes (20 à 30 %) et chroniques (plus de 30 %). Néanmoins, il apparaît que 71 % de la population a consommé une eau conforme.
En revanche, la qualité bactériologique démontre que 95 % de la population a consommé une eau de bonne qualité. Un résultat similaire à l’étude des pesticides puisque 97 % du réseau est sain.
Malgré cela, dans une consultation auprès du public lancée en 2009 par le Comité de Bassin, il apparaît que les Guadeloupéens sont méfiants vis-à-vis de la qualité de l’eau distribuée. Dans ce sondage, seulement 22% des personnes interrogées estiment que l’eau respecte les normes de qualité, 29 % pensent le contraire et 47 % disent ne pas avoir assez d’information pour se prononcer.
Cette enquête met également en évidence les habitudes de consommation : 50 % des personnes confient boire de l’eau du robinet une à plusieurs fois par jour, 17 % une à plusieurs fois par semaine et 32 % jamais.