Une grève générale qui souffre quelques dissensions

Grève dans l’Education Nationale et quelques retards à l’aéroport, la grève a été suivie mais quelque peu brouillon.

Ils étaient quelques dizaines, jeudi matin, devant le rectorat à Grand-Camp aux Abymes. Aucun chiffre précis de mobilisation n’était disponible même si les premières impressions des syndicalistes se calquaient sur la mobilisation nationale estimée à 38%. Pourtant, à vue d’oeil, c’est un mouvement bien clairsemé qui a eu lieu jeudi.
Le syndicat FSU a appelé à un rendez-vous devant le rectorat et a été rejoint par la SEP-CGTG. Les manifestants ont été évacués en milieu de journée par les forces de l’ordre.
Interrogé sur l’absence des autres syndicats, jeudi matin, Frédéric Régent, de la  Fédération Syndicale Unitaire, a affirmé que son syndicat est toujours dans l’action.
«Les autres syndicats prendront leurs responsabilités », a-t-il conclu.
Quant au SPEG, une réunion de réflexion a été décidée au Foyer de Belcourt à Baie-Mahault.  Dans le même temps, l’UNSA recevait ses troupes au centre Rémy Nainsouta.

Si on pouvait s’attendre à ce que les personnels des Assedic, mobilisés mardi contre l’union Anpe-Assedic se joignent au mouvement, ce ne fut pas le cas. Yolande Berthelot, déléguée syndicale CFDT,
  a expliqué qu’aucun mot d’ordre national n’avait été lancé.

Sur la Basse-Terre, un service minimum a été organisé. Certaines écoles ont été fermées, les parents ont parfois préféré ne pas emmené leurs enfants. Dans le secondaire, certains cours n’ont pas pu être assurés.
A l’aéroport Pôle Caraïbes, des retards modérés étaient à signaler jeudi matin. Le TX 540 d’Air Caraïbes était annoncé avec 1H30 de retard (15h35). Le SS 926 de Corsair était attendu avec 40 minutes de retard soit à 17h30. Un vol sur deux d’Air France était attendu à l’heure (15h30). Aucun renseignement n’était encore connu pour le vol dont l’arrivée était prévue à 18h25.

Une réforme qui fait mal
La réforme RGPP (Réforme Générale de la Politique Publique) lancée par le gouvernement en juillet dernier consisterait selon David Dahomay, du SNES-FSU «à en finir avec la fonction publique française», explique le professeur de mathématiques qui estime que cette réforme va entraîner la suppression de 80 000 postes en quatre ans dans l’Education Nationale. Le professeur de mathématiques indique également qu’il devrait en tout cas y avoir une cinquantaine de postes supprimés dès la rentrée 2008 en Guadeloupe.
«Ce sont les enseignants qui seront les plus touchés par ces suppressions», affirme-t-il tout en dénonçant «l’absence de réforme de fond».
« Pour les lycées professionnels, l’une des réformes importantes et graves serait la fin du BEP pour faire un Bac Pro en trois ans », continue-t-il.
Le professeur dénonce également la menace de clientélisme qui pèse sur l’évaluation des professeurs par leur chef d’établissement.
L’ensemble du processus de réforme doit être impérativement terminé au mois de mai 2008 et servira de base à la construction de la programmation budgétaire pluriannuelle pour la période allant de 2009 à 2011.
Sur le dossier des contrats aidés, la FSU a obtenu une audience à la Région le 31 janvier prochain.

SS