Jugé en octobre pour viols, l'instituteur à la retraite restera en prison. C'est la décision, prise ce mardi, de la Chambre d'instruction de la Cour d'appel.
10 ans de réclusion criminelle, c'était le verdict prononcé contre un instituteur retraité le 24 octobre dernier.
Jugé pour agressions sexuelles et viols sur plusieurs de ses anciennes élèves, ce sexagénaire avait fait appel de la décision et conjointement déposé une demande de remise en liberté, au nom de la présomption d'innocence. Son avocat, Me Edmond-Mariette, s'appuie également sur la jurisprudence de l'affaire Largen, similaire, dans laquelle l'accusé avait bénéficié d'une remise en liberté, en attente de son jugement.
Que dit l'accusation ?
Pour l'avocat général, hors de question que le prévenu soit remis en liberté, afin de l'empêcher de fuir ou d'exercer des pressions sur les témoins et les victimes. C'est également le sentiment de la partie civile, considérant les faits d'une extrême gravité, étant donné la profession qu'exerçait cet homme de 64 ans.
Un accusé trop volubile à la barre
L'accusé défend sa demande de mise en liberté pour prouver son innocence, recueillir tous les témoignages en ce sens. Mal lui en a pris, car la réponse du tribunal, par la voix de son président, a été sans appel : il restera en prison. Ses propos portent à croire, en effet, qu'il serait susceptible d'exercer des pressions sur les témoins et les victimes.
C'est donc sous les verrous qu'il devra patiemment attendre son procès en appel.