Une caricature de Le Nouvelliste
Elle a un nom, une histoire médiatisée, un visage… mais pas une photo. Marie Danielle Bernadin a littéralement caché son visage aux caméras pendant les deux mois qu’a duré son " feuilleton " juridico-sexuel. Mieux que Clifford Brandt, l’homme d’affaires qui serait à la tête du "plus grand réseau de crime organisé de toute la Caraïbe".
Marie-Danielle Bernadin, présumée victime de viol de Me Josué Pierre-Louis, n’a pas mené son procès jusqu’au bout. Elle a cependant réussi l’exploit de ne pas se faire photographier pendant les deux mois de va-et-vient au cabinet d’instruction. La jeune femme, née en septembre 1985, a même apparu en conférence de presse en cachant littéralement son visage aux journalistes, dont les chasseurs d’images.
La foi pour viatique
Au lendemain de sa décision d’abandonner la procédure judicaire entamée contre son prétendu-agresseur, Mlle Bernadin a accepté de se présenter le visage découvert, pour la première fois, à la presse. Aucune lentille de caméras n’a été déclenchée. C’était l’exigence de la jeune femme en pantalon, chemise et sandales, pour expliquer sa surprenante décision de redonner à son ex-patron le sommeil tranquille.
"J’ai décidé de désister à cause de ma foi chrétienne, a expliqué Marie-Danielle Bernadin. Mais, je tiens à réaffirmer qu’il m’avait effectivement violé." Personne ne m’a forcé à prendre cette décision, a juré la désormais ancienne-plaignante, qui a fait mieux que Clifford Brandt. Ce dernier, un homme d’affaires mêlé dans le kidnapping, restait lui aussi un mystère pour les photojournalistes.
Sombres révélations
Il faut avoir la foi de Marie-Danielle Bernardin pour échapper à ceux qui vivent de l’image des autres. Elle arrêta pendant deux mois les lentilles, comme "Josué arrêta le soleil lors de la bataille de Gabaon", comme révélé dans la Sainte Bible. Président du Conseil électoral permanent (CEP) controversé, Me Pierre-Louis tire justement son prénom d’un personnage biblique. Celui qui a demandé à Dieu d’arrêter le soleil.
Le président de l’institution électorale n’a pas cependant échappé aux révélations de Pierre Esperance, la "gueule de feu" du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). " J’ai vu des photos de femmes nues prises à la résidence de Me Josué Pierre-Louis. Figurent parmi ces images : des employées du palais présidentiel, de l’institution électorale et du secteur privé ", a révélé, sur les ondes de Magik 9, l’homme qui détient les archives des droits humains en Haïti. L’homosexualité de certaines de ces femmes, dit-il, est immortalisée sur le téléphone intelligent de Me Pierre-Louis, qui aurait été manipulé par son ancienne assistante.