L’étau se resserre autour de Jean-Claude Duvalier…
L’étau se resserre autour de Jean-Claude Duvalier, l’ex-dictateur dictateur haïtien accusé de crimes contre l’humanité et détournement de fonds publics. La cour d’appel de Port-au-Prince a, en effet, ordonné, le 21 février 2013, l’arrestation de l’ex-tyran pour qu’il soit auditionné par la justice.
La décision a été prise par le tribunal, à l’issue d’une audience que Jean-Claude Duvalier a une nouvelle fois boudée. Les juges de la cour d’appel ont convoqué une nouvelle audition pour le 28 février prochain.
Une mesure drastique, jugée "impérative"
La présence de l’ex "président à vie", que ses avocats sont parvenus à garder loin des tribunaux depuis plusieurs mois, est "impérative", a indiqué le tribunal.
Pour éviter la contrainte par corps, ses avocats n'ont qu'une chose à faire : l'accompagner à la plus prochaine audience, par-devant les juges de ladite cour. La veille de cette mesure drastique contre l’inculpé, l’expert indépendant sur la situation des droits humains en Haïti, Michel Forst, avait souhaité un procès équitable.
Dans un communiqué rendu public à l’occasion de l’audition en appel de l’ex-dictateur à Port-au-Prince, Forst "s’associe à la douleur des victimes", tout en rappelant les multiples violations de droits humains et exactions commises durant le régime Duvalier.
"Le principe de prescription ne saurait s’appliquer à ces crimes", rappelle l’expert indépendant de l’ONU.