Pluie : 30 % de déficit par rapport à la normale mensuelle


La partie orientale de l’île est très sèche.

Il est tombé 24 mm de précipitations en février sur Saint-Martin. Cette donnée correspond à un déficit de 30 % par rapport à la normale mensuelle. Toutefois, les climatologues ne parlent pas de sécheresse.

« Malgré les quelques averses d’hier, l’île est toute marron, il faut qu’il pleuve plus », s’inquiète Tom, agriculteur. En effet, lorsqu’on regarde autour de nous, les montagnes sont pelées et les gazons grillés. Particulièrement sur la partie orientale de l’île, plus battue par les vents. La végétation souffre de ce manque d’eau.

Sur la partie occidentale, grâce au Pic Paradis qui arrête les nuages, le paysage est un peu plus vert. Cette aridité a tout de même occasionné un important incendie sur le Mont Caréta, le week-end dernier, ravageant 5 000 m2 de végétation.

Cependant, selon Météo France, les pluies sont classiques pour le mois : rares et hétérogènes. Les valeurs mensuelles observées sur la plupart des postes sont normales. « Nous sommes en plein Carême, c’est normal qu’il ne pleuve pas », indique Christophe-Valère Montout, responsable du service climatologie et des études à Météo France.

24 mm de précipitations en février

Il est tombé 24mm de précipitations en février à Saint-Martin, ce qui correspond à un déficit de 30 %. « Nous parlons de sécheresse à partir du moment où il y a plus de 50 % de déficit par rapport à la normale mensuelle », poursuit Christophe-Valère Montout. Cette norme est calculée par rapport aux trente dernières années, entre 1981 et 2010.

« 2010 a été une année de sécheresse, mais les trois dernières années ont été bien plus pluvieuses que la normale. C’est pour cela que les gens doivent avoir cette impression », détaille Christophe-Valère Montout. « Cependant si, je refuse de parler de sécheresse pluviale, je ne peux pas me prononcer sur une quelconque sécheresse agricole ou de citernes », ajoute-t-il.

Sécheresse en Guadeloupe

Par contre, en Guadeloupe, la situation est préoccupante. « Comme souvent en janvier et février, les précipitations observées sont dues à des effets locaux, diurnes et orographiques. Mais, ce mois-ci, aucun front actif n’est venu du Nord pour onduler et précipiter sur notre département. Cela crée sur l’archipel des déficits pluviométriques notables », affirme Christophe-Valère Montout.

En effet, un manque d’eau de plus de 70 % sur Marie-Galante, La Désirade et l’Est de la Grande-Terre est constaté. Sur le littoral du Sud de la Basse-Terre et les Îles des Saintes, c’est environ 50 % de moins que la normale mensuelle.

Sur le reste de l’archipel, le déficit va de 30 à 45%. 

Lannig STERVINIOU