400 000 € par an grâce à la Française des Jeux


Depuis la création de la COM (Collectivité d'Outre-mer), un quart des sommes jouées par les habitants de Saint-Martin aux jeux de hasard de la "Française des Jeux" devrait être reversé à la Collectivité, mais ce n’est pas le cas. Cette situation devrait voir une issue prochaine. La rétrocession des sommes dues est l’objet d’un véritable bras de fer.

Une convention entre la Collectivité de Saint-Martin et la Française des Jeux est en voie de finalisation. La Collectivité demande la récupération de la taxe collectée par l’État sur la Française des Jeux. En effet, ces sommes sont reversées depuis 5 ans à l’État, alors qu’elles devraient l’être à la Collectivité.

Si la convention aboutit, c’est environ 400 000 € par an qui devraient arriver dans les caisses de la COM. David Girardot, du service financier de la Collectivité a, en effet, expliqué à l’occasion du conseil territorial de jeudi, que « sur 100 € joués à l’Euromillion, 50 € reviennent aux gagnants, 21 € à la Française des Jeux, 4 € pour les prélèvements sociaux et 25 € à l’État, donc dorénavant à la COM ».  Le leader de l’opposition, Daniel Gibbs, a réagi : « je me rends compte que, même quand on gagne au loto, on perd. »

Un bras de fer avec l’État

Si la rétrocession annuelle de 25% des gains de la Française des Jeux à la Collectivité de Saint-Martin semble être en bonne voie, la récupération des sommes dues depuis 5 ans semble une autre paire de manches. « Nous avons entamé un bras de fer avec l’État pour le reversement des sommes perçues par lui à nos dépends depuis 5 ans », explique David Girardot.

Le calcul est vite fait. En cas de succès, pas moins de 2 millions d’euros seraient alors reversés à la COM. Le responsable du service financier de la Collectivité a cependant précisé que « 400 000 € par an, c’est en dessous de la moyenne nationale. » Les Saint-Martinois seraient moins joueurs que leurs compatriotes français ? « Je sais qu’ici beaucoup de gens aiment le jeu, mais ils vont tous du côté hollandais, au casino, et un pourcentage sur leurs dépenses revient à Sint Maarten », regrette le président de la Collectivité, Alain Richardson.

À quand un casino sur la partie française ? En France, l'exploitation des casinos est réservée aux stations balnéaires et thermales et Saint-Martin n’est ni l’une, ni l’autre.

L. S.