La chambre régionale des comptes vient de publier son rapport sur la gestion de la commune de Cayenne depuis 2003. Les comptes de la communes sont jugés peu fiables, la chambre précise qu’elle a été saisie à plusieurs reprises pour les budgets primitifs 2000, 2008 et pour le compte administratif 2007. Concernant la situation financière de la commune, la chambre constate que « la ville a connu une situation financière très préoccupante jusqu’en 2007 mais elle a pu reconstituer une capacité d’autofinancement brute positive grâce à une amélioration des recettes de 7.5% ». Un résultat qui est encore fragile car les dépenses de personnels doivent encore être stabilisés. « La part des dépenses de personnel dans les dépenses réelles de fonctionnement est passée de 55,4% à 64,4% entre 2003 et 2007 et à 61% en 2008, au dessus de la moyenne de la strate des communes de 50 000 à 100 000 habitants. Hors dépenses liées aux dettes antérieures, la commune a réduit leur progression en 2009, qui a cependant été plus élevée que celle des charges de gestion (54% contre 33% pour la période concernée). Le dérapage des charges à caractère général (+ 28,3% entre 2007 et 2008) s’explique par le paiement d’arriérés comptabilisés dans les restes à réaliser de fin 2007. En 2009, les dépenses sont encore largement au dessus des prévisions », détaille la chambre régionale des comptes.
A propos de la gestion des ressources humaines, la croissance des effectifs a été très forte jusqu’en 2007 alors que la commune a transférée des compétences. La situation s’est inversée en 2008. Selon la chambre, « la commune doit se doter des outils de maîtrise de sa masse salariale. Le diagnostic qualificatif des ressources humaines est très préoccupant : sous encadrement, effectif concentré sur quelques métiers à faible qualification, absentéisme élevé…».
La chambre conclut que la ville de Cayenne est confrontée à deux grands défis en terme de management de projet : la mise en place d’une gestion efficace et la conduite du projet ambitieux de rénovation urbaine. « Ses capacités d’ingénierie et de management ont été renforcées par le recrutement de cadres compétents. Le programme de développement et de rénovation urbaine a également été reconfiguré pour être plus adapté aux capacités réelles de la ville. Un suivi rigoureux doit être conduit pour que la ville puisse mener à bien ces objectifs ».
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