Des opposants du pouvoir attaqués à l’Arcahaie


Le président Martelly dans une manifestation à Arcahaie


Une trentaine d’activistes, se réclamant proches de la présidence de Michel Joseph Martelly, ont interrompu violemment, samedi, un rassemblement de l’opposition à l’Arcahaie, ville située à quelque 50 km au nord de Port-au-Prince.

Cette violente attaque, condamnée par la présidence, a fait deux blessés, selon les organisateurs de la journée de réflexion de l’opposition et de la société civile sur le processus démocratique.

Des jets de pierres ont été lancés contre le night-club "Chez Tati", qui a hébergé la réunion politique à laquelle environ 70 dirigeants politiques et les sociaux ont pris part. Figurent parmi les participants l’ancienne candidate à la présidence, Mirlande Hyppolite Manigat, le sénateur Moïse Jean-Charles, le député Sorel Jacinthe et le militant de droits humains, Pierre Espérance.

La liberté de réunion bafouée

« Moïse Jean-Charles et Mirlande Manigat n’ont pas le droit d’entrée à l’Arcahaie », aurait déclaré le un certain « Lajan », présenté comme chef des activités qui menaient l’attaque. Une personne dont le bras a été sévèrement fracturé, a dû être soignée à l’hôpital. Mme Manigat a qualifié ces incidents de « graves atteintes à la liberté de réunion et d’association. »

SorelJacinthe et Francisco Alcide, qui participaient à la rencontre de l’opposition au pouvoir en place, accusent directement le chef de l’Etat, Michel Joseph Martelly et le Premier ministre Laurent Lamothe, d’avoir orchestré la perturbation de la rencontre. Ils ont également condamné l’attitude des autorités judiciaires et policières de l’Arcahaie, restées absentes en dépit des appels désespérés.

Le porte-parole de la présidence, Lucien Jura, a, pour sa part, condamné l’interruption violente du rassemblement d’où qu’elle vienne. Il dit souhaiter que tous les coupables soient retrouvés et punis conformément à la loi.