Des unités spécialisées de la Police nationale d’Haïti (PNH) sont déployées depuis plusieurs jours pour ramener le calme et assurer la sécurité des vies et biens à Jacmel.
La ville de Jacmel est en ébullition depuis le rapt d’un enfant de 3 ans, le viol de sa mère et l’assassinat de son oncle. Outrée, la population a manifesté lundi et mardi pour forcer les autorités à traquer les bandits dans la ville qui a une vocation touristique.
A la deuxième journée des manifestations, deux enfants en bas âge ont été emmenés d’urgence à l’hôpital, après avoir inhalé du gaz lacrymogènes. Des unités spécialisées de la Police Nationale, comme la BIM et la Swat Team fraîchement arrivées de Port-au-Prince, ont tiré des coups de feu en l’air et lancé des grenades lacrymogènes pour mettre fin prématurément au mouvement de protestation, a rapporté Radio Kiskeya.
Le mouvement de protestation a paralysé différents secteurs d’activité, en particulier les écoles et les banques commerciales. Les manifestations se sont déclenchées après les actes abominables d’un commando, commis le week-end écoulé, dans la localité de Demontreuil. Le garçonnet enlevé n’a toujours pas été relâché par les ravisseurs. Les malfrats avaient également sauvagement battu et violé sa maman, après avoir tué l’agronome Patrice Etienne qui tentait d’empêcher l’enlèvement de son neveu.