L’ADEME et le Conseil Départemental lancent un appel à projets pour réduire la production de déchets

L’ADEME et le Conseil Départemental lancent un Appel à Projets (AAP) à destination des entreprises, des collectivités et des associations, sur la prévention de la production de déchets en Guadeloupe, en vue par la suite d’encourager leur duplication sur le territoire.

Trois types de projets possibles

Cet AAP porte sur 3 types de projets :

• Le financement d’actions s’inscrivant dans le cadre de la Semaine Européenne de la réduction des déchets (SERD) qui aura lieu du 19 au 27 novembre 2016, à savoir l’organisation d’animations visant à sensibiliser tous les publics (grand public, scolaires, élus…) aux enjeux et aux gestes de la prévention des déchets ;

• Le développement de la gestion de proximité des bio-déchets : il s’agira de projets qui permettront de valoriser les déchets organiques (déchets verts, restes de repas…) sur le site de leur production, par compostage ou par paillage ;

• Le redéploiement de la consigne d’emballages ménagers : l’ADEME et le Conseil Départemental cherchent à valider l’opportunité de (re)développer en Guadeloupe la collecte d’emballages ménagers en ayant recours à un système de consigne ou de gratification du détenteur.

Jusqu’à la fin septembre pour déposer vos projets

Les porteurs de projet ont jusqu’au 30 septembre prochain pour soumettre leurs propositions à l’ADEME et au Conseil Départemental. L’enveloppe indicative de l’ADEME pour la mise en œuvre des actions qui auront été retenues est de 400 000 euros.

Le détail et les conditions de l’appel à projets sont accessibles sur les sites Internet de l’ADEME Guadeloupe (http://guadeloupe.ademe.fr/) et du Conseil Départemental (www.cg971.fr).

 

La Guadeloupe mauvais élève en terme de recyclage

Pour rappel, la gestion des déchets est particulièrement onéreuse en Guadeloupe. En moyenne, le coût localement constaté de la collecte et du traitement des déchets s’élève à 170 €/habitant/an, contre 89 €/habitant/an en moyenne nationale, soit un surcoût de 90%.

Ainsi, toute action susceptible de diminuer les quantités de déchets à gérer sera de nature à diminuer les coûts du service public.

De plus, le traitement des déchets en Guadeloupe repose aujourd’hui encore essentiellement sur l’enfouissement : en 2014, 70% des déchets produits étaient enfouis. La prévention de la production des déchets permettra donc de limiter le recours à ce mode de traitement sans valorisation.

La prévention est définie comme le mode de gestion prioritaire, selon la formule courante « le meilleur déchet est celui que l’on ne produit pas ». Réduire les déchets à la source, c’est également éviter le travail de collecte, puis de traitement. Ce mode de gestion permet donc de réduire les dépenses du service public de gestion des déchets et de limiter l’impact environnemental induit par celui-ci.

La loi pour la transition énergétique et la croissance verte fixe des objectifs clairs en matière de prévention : la production de déchets ménagers et assimilés doit diminuer de 10% entre 2010 et 2020. Pour la Guadeloupe, cela représente un passage de 653 kg/hab en 2010 à 587kg/hab en 2020.