Le bloc majoritaire règne sans partage à la Chambre des députés


Le porte-parole du PSP, Abel Descollines (à gauche) et le président Michel Martelly


Les députés minoritaires sont pratiquement « isolés » à la Chambre basse. Les membres du bloc "Parlementaires pour le renforcement institutionnel" (PRI), qui ne sont pas représentés au bureau de la Chambre basse, ne dirigent aucune des douze commissions permanentes.   

Me Danton Léger, député indépendant, est le seul corps étranger admis par le bureau de la Chambre basse pour intégrer la commission bicamérale, qui devra désigner les représentants du pouvoir législatif au Collège transitoire, chargé d'organiser les prochaines élections dans le pays.

Les huit autres représentants de la Chambre sont tous issus du bloc majoritaire des "Parlementaires pour la stabilité et le progrès" (PSP). Ces derniers rejoindront les sénateurs Jean William Jeanty, Jocelerme Privert, Jean-Baptiste Bien-Aimé et François Lucas St-Vil.

Un processus de désignation contesté

Minoritaire, le bloc des Parlementaires pour le renforcement institutionnel (PRI) a, d'entrée de jeu, contesté le processus ayant abouti à la désignation des représentants de la Chambre basse à la commission mixte. En guise de recours, ceux qui muselaient le Premier ministre Lamothe, à l'ouverture de la session ordinaire, ont saisi le Sénat de la République.

"Malgré son attachement à la démocratie participative, le groupe PRI n'a pas cru opportun et digne de sa part de proposer des membres pour la formation de la commission bicamérale", ont-ils écrit dans une lettre ouverte aux pères conscrits.

"Inélégant et glouton"

Par ailleurs, les députés du bloc minoritaire dénoncent le fait que le bureau et les commissions les plus importantes de la Chambre basse soient raflés par la majorité présidentielle. "En plus de rafler tous les sept postes du bureau, le PSP s'accapare aussi de la direction de douze commissions permanentes de la Chambre basse, ce qui n'est pas illégal, mais inélégant et glouton", déplorent les députés contestataires.

Les 7 sièges du bureau figurent, depuis un mois, dans l’escarcelle du PSP, bloc réputé proche de la présidence.