Le rectorat de l’Université d’État (UEH) a formellement demandé au président Michel Martelly et au Premier ministre, Laurent Lamothe, d’œuvrer à ce que le créole devienne l’une des langues officielles de la Caricom.
Dans une correspondance adressée au chef de l’État et à celui du gouvernement, le rectorat de l’Université d’État d’Haïti (UEH) encourage les dirigeants haïtiens à profiter du rôle de président actuel de la Caricom que joue le pays, pour proposer le créole comme deuxième langue de l’organisation régionale.
Le comité de l’UEH estime qu’Haïti pourra bénéficier de beaucoup plus d’avantages de la Caricom, si le créole devenait une des langues officielles.
Un bloc de pays créoles
Le rectorat de l'UEH a, d'autre part, rappelé que des pays comme Sainte-Lucie et la Dominique, qui ont le créole en commun, se sont entendus avec Haïti pour former un bloc de pays créoles au sein de la Caricom, afin de faciliter, entre autres, les échanges culturels. Haïti représente, à lui seul, la moitié de la population de l’organisation régionale, a insisté le rectorat de l’UEH.
Le président Michel Martelly, dont le pays occupe depuis un mois la présidence tournante du Caricom, avait demandé, en 2011, que le français devienne également langue officielle de l’organisation.
