Pour 2012, le budget de l’Outre-Mer devrait avoisiner les 2 milliards d’euros, enveloppe en hausse de 1 à 3%. Une légère augmentation qui ne masque pas les nouveaux coups de rabots. Comme en 2011, les avantages liés à la défiscalisation diminuent de 10%. Et cette année, les entreprises des DOM devront encore se serrer la ceinture. Le dispositif d’abattement d’un tiers sur leurs bénéfices est supprimé. Il ne profitait qu’aux grosses sociétés, selon le gouvernement, qui souligne que d’autres mesures de soutien aux entrepreneurs, comme les zones franches d’activités, seront confortées. Le rabot épargne en revanche la défiscalisation sur le logement social. En 2012, les crédits alloués au logement sont sanctuarisés, avec priorité au parc locatif social et à la résorption de l’habitat insalubre. Au volet développement économique, 27 millions d’euros notamment iront aux aides au fret et à la rénovation hôtelière. 2 millions alimenteront les caisses dédiées au développement endogène. Par ailleurs, 33 millions nourriront les agences françaises de développement et d’investissement pour l’accès aux prêts bancaires entre autres. L’emploi et l’insertion sont présentés comme des priorités : 51 millions sont dévolus à la continuité territoriale dont l’agence de l’outre-mer pour la mobilité est un pilier. Comme Nicolas Sarkozy s’y était engagé, les moyens du service militaire adapté seront doublés, pour atteindre les 6000 volontaires formés en un an. Près de 180 millions sont consacrés à ce volet. Certaines régions bénéficient de financements particuliers, en fonction de leurs spécificités. Ainsi, la Guyane obtient une nouvelle enveloppe de 10 millions pour la construction d’équipements scolaires. Sur les 188 millions affectés aux collectivités territoriales, la Polynésie récolte la part belle de 150 millions. Enfin, le jeune département de Mayotte sera doté de 30 millions sur la période 2011-2013 pour financer des projets publics et privés via le fonds mahorais de développent crée cette année. Marie Luce Penchard doit être auditionnée fin octobre par la commission des affaires économiques et sociales de l’assemblée nationale sur ce budget. Il devrait ensuite être examiné début novembre par les députés avant d’être soumis début décembre au sénat.