La commission bicamérale chargée de désigner les trois représentants du pouvoir législatif au Collège transitoire du Conseil électoral permanent (CTCEP) est sur le point de disparaître, dans les mêmes conditions qu'elle a été créée.
Les dix-sept députés et sénateurs composant la commission bicamérale n'arrivent pas à s'entendre sur les modalités de son fonctionnement. Le sénateur Steven Benoît a même annoncé la dissolution de la commission dont il fait partie.
Cette structure avait un délai de dix jours après son installation pour désigner les trois personnalités qui doivent représenter le Parlement au Collège transitoire du Conseil électoral permanent. Mais voilà, elle est divisée sur la manière de procéder.
Une commission électorale rendue dysfonctionnelle
Les députés pro-Martelly, qui font partie de la commission bicamérale, sont accusés de vouloir imposer les règles du jeu. A quelle fin ? "Désigner des proches du président Martelly comme les représentants du Parlement à l'organisme électoral", ont dénoncé les sénateurs.
Etant majoritaires, les députés ont opté pour la constitution d'un bureau devant conduire les travaux de la commission. "Une fois le bureau constitué, ils imposeraient leur choix par vote", prévient le sénateur François Lucas Saint-Vil. Ayant compris le jeu des députés proches du pouvoir, dit-il, les sénateurs ont refusé la proposition.
Ces derniers ont proposé la définition des termes de référence et des procédures de travail. Ce que les députés ont, à leur tour, refusé.
De quoi rendre dysfonctionnelle la commission, qui n’a tenue qu’une seule séance de travail, terminée en queue de poisson.