Le collectif du 5 février signait un protocole d’accord de fin de conflit avec les représentants de l’Etat, de la grande distribution et du patronat. Ce texte mettait fin à 38 jours de grève générale contre la vie chère en Martinique.Un délai de 3 ans avait été prévu pour mettre en application les points du protocole, notamment la revalorisation des salaires et la fameuse prime de 200 euros contre la vie chère, ou encore le prix des produits vendus en grandes surfaces.
L’échéance est arrivée à son terme, l’heure du bilan a sonné, même si les premiers sons de cloche se sont déjà largement fait entendre.
D’un côté comme de l’autre, le bilan est négatif.
Selon les patrons, la grève de février a plombé notre économie, pas prête de s’en remettre.
Pour les représentants du K5F, rien n’a vraiment changé, « la réalité économique reste la même pour les salariés et les martiniquais de manière générale ».
Ces sons de cloche, on en avait déjà eu écho. D’ailleurs, ils résonnent encore actuellement dans le secteur des stations services.
Coïncidence du calendrier ou pas, les syndicats des salariés se rassemblent en assemblée générale ce 14 mars 2012 pour décider d’une probable mobilisation dans les jours à venir : conséquence d’un conflit larvé depuis 3 ans déjà.
La pierre d’achoppement n’est autre que la classification des emplois et la rémunération des salaires; points qui devaient normalement être réglés ce mois-ci. Mais c’est plutôt le dialogue de sourds qui semble s’être instauré entre les deux parties.
Selon l’intersyndicale CGTM-UGTM, les représentants des gérants des stations services ont quitté la table des négociations, le 6 février dernier. Les patrons auraient refusé de négocier les rémunérations, estimant ne rien devoir aux salariés. C’est ce qu’affirme la CGTM-UGTM dans un communiqué.
Retour à la case départ ? Le temps le dira.
Mais la conjoncture socio-économique morose semble réduire les espoirs d’embellie, en tous les cas dans l’immédiat. Dans un tel contexte, les chances de dialogue social semblent bien minces.
