Appel aux bourses pour 4 bachelières


Ricardo Bethel, entouré de trois des quatre étudiantes qui entrent à l’IDRAC : Ayanna Codrington, Maricka Regent, Aiyana Emmanuel Antoni

Quatre jeunes filles, bac en poche, intègrent l’IDRAC à la rentrée universitaire. Cette école supérieure de commerce nécessite des frais de scolarité coûteux. Les étudiantes lancent donc un appel aux autorités et aux entreprises.

Depuis trois ans, de jeunes saint-martinois intègrent l’IDRAC Lyon, école supérieure de commerce, grâce à la mobilisation d’un ancien originaire de l’île, Ricardo Bethel. Ayant travaillé sur l’égalité des chances pour les études supérieures, Ricardo soutient chaque année de jeunes Saint-Martinois souhaitant se présenter au concours d’entrée.

Une fois le sésame en poche, il s’agit ensuite de mobiliser les autorités et le monde de l’entreprise aux frais de scolarités coûteux que représentent les trois années d’études à l’IDRAC. Pour cette troisième « promotion » de Saint-martinois intégrant l’école supérieure, il s’agit de faire comme leurs aînés : convaincre la Collectivité et les chef d’entreprise que leur projet d’étude est sérieux et qu’il apportera un bonus à Saint-Martin.

« Les étudiants ambitieux peuvent relancer l’économie de l’île. Saint-Martin est un espace d’échanges perpétuels, le potentiel insulaire est énorme pour de jeunes diplômés », précise la brillante Aiyana Emanuel Antoni, titulaire d’un Bac ES – mention Très Bien.

Revenir travailler sur l’île

Cet appel aux bonnes volontés pour poursuivre leurs études dans les meilleures conditions, les jeunes filles le justifient également par leur désir de revenir travailler sur l’île. Le programme bachelor « Responsable du Marketing et du Développement Commercial » de l’IDRAC a été conçu sur trois ans.

A l’instar de Ricardo Bethel, qui a multiplié les expériences en métropole et qui, à la fin de son cycle à l’IDRAC, est revenu à Saint-Martin travailler à l’office de tourisme. « J’ai ramené ce que j’ai appris là-bas, je pense que les entreprises et la COM doivent soutenir les jeunes. C’est un effet de boucle, pour l’avenir de Saint-Martin ».

Ricardo Bethel avait réussi à convaincre la direction de l’IDRAC à ouvrir des sessions de recrutement sur l’île. Le premier concours de l’école supérieure de commerce avait eu lieu à la CCI de Concordia, en février 2010.

Delphine GAVACH