Dengue : Saint-Martin est passé en phase d’épidémie


Le comité de gestion de lutte contre la dengue, présidé par le préfet, Philippe Chopin, s’est réuni lundi dernier. Au regard d’un certain nombre d’indicateurs quantitatifs et qualitatifs, il a été considéré que Saint-Martin était en épidémie de dengue. Outre les mesures mises en œuvre par l’Agence régionale de santé, la population doit se protéger.

Lundi 28 janvier, le comité de gestion de lutte contre la dengue s’est réuni, sous la présidence du préfet de Saint-Martin / Saint-Barthélemy. A l’ordre du jour de cette rencontre : la décision du passage en phase épidémique de dengue.

En effet, même si les indicateurs principaux (cas cliniquement évocateurs et cas prouvés) ne remplissent pas totalement les critères quantitatifs pour le passage en épidémie, les autres indicateurs montrent une évolution défavorable, avec notamment deux cas hospitalisés confirmés au cours de la première quinzaine de janvier et une augmentation de passages aux urgences.

« De plus, nous assistons à l’apparition de cas de sérotype 4, ce qui ne s’est pas vu depuis une dizaine d’années sur l’île », indique Séverine Boucaut, infirmière de santé publique. « Cela signifie que la population n’est pas immunisée, donc plus apte à l’attraper », précise-t-elle.

« C’est au début de l’épidémie que les mesures sont les plus efficaces »

Joël Gustave, responsable du service de lutte antivectorielle de l’Agence Régional de Santé (ARS) de Guadeloupe tient à indiquer que « c’est au début de l’épidémie que les mesures sont les plus efficaces. Après, tout se complique. Il ne faut pas attendre qu’il y ait des décès pour agir, car cela peut être le cas. » Il ajoute : « c’est pourquoi chacun doit agir individuellement, pour se protéger et protéger ses proches. Ce sont les enfants de moins de 15 ans qui sont les plus fragiles face à la dengue. Il est également impératif de veiller à ce que les personnes atteintes de la dengue ne soient pas piquées, afin d’éviter de nouvelles contaminations par un moustique infecté. »

Un plan de surveillance autour de trois axes

Le plan de surveillance, d’alerte et de gestion des épidémies (PSAGE) s’articule autour de trois actions. Il s’agit, en effet, de généraliser les pulvérisations d’insecticide sur toute l’île. La population est donc invitée à ouvrir ses portes et fenêtres lors du passage de l’appareil d’épandage.

La communication sur les mesures de protection individuelles et collectives sera également renforcée. Enfin, la surveillance de la situation épidémiologique est renforcée.

 

Elyse Barbé