"Le vandalisme n'entravera jamais le cours de la justice et de l'information", a déclaré Reporters sans frontières suite à l'agression d'une équipe de "Radio Télé Ginen" par des partisans de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide.
Reporters sans frontières condamne sans réserve les actes de vandalisme et d'intimidation perpétrés le 8 mai 2013 à Port-au-Prince contre une équipe de Radio Télé Ginen, et, en particulier, l'agression commise contre le journaliste Frantz Henry Délice.
L'organisation joint sa voix à celle des organisations professionnelles haïtiennes pour exiger que toute la lumière soit faite sur ces incidents, attribués à des militants de Fanmi Lavalas, la formation politique de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide. Celui-ci était auditionné au même moment dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat, le 3 avril 2000, du directeur de Radio Haïti Inter Jean Dominique.
Protéger une presse "libre et plurielle"
"Ni le ressentiment partisan ni le vandalisme n'entraveront le cours de la justice dans une affaire restée si longtemps impunie, qui a durement marqué les consciences, et dont nous espérons voir enfin l'issue. Ils ne sauraient davantage faire pièce au nécessaire travail d'information d'une presse libre et plurielle. Justice doit être rendue à l'équipe de Radio Télé Ginen, au nom du droit de toute une profession à exercer ses activités sans crainte. Au nom, également, des garanties constitutionnelles fondamentales dont Jean Dominique fut un digne défenseur", a déclaré Reporters sans frontières.