Face à l’urgence, les parents d’élèves manifestent


Lundi 26 novembre, l’union des parents d’élèves de Saint-Martin (UPSM) exprimait son mécontentement devant le lycée polyvalent des îles du Nord. Un nouveau lycée pour les étudiants saint-martinois est leur revendication majeure. En 2014, telle est la réponse de la Collectivité.

Hier, les membres de l’UPSM ont manifesté devant le lycée polyvalent des îles du Nord afin de sensibiliser la population et les autorités sur l’état d’urgence de la situation. A ce jour, cet établissement accueille 1 500 élèves alors que sa capacité est de 900.

Vernicia Brooks, présidente de l’UPSM, précise que «  les conditions d’accueil des élèves sont déplorables, pas de climatisation dans les salles, 35 élèves par classe, quand la capacité d’une salle est de 20 à 25, etc. » Elle estime que « l’établissement est devenu très dangereux. Il est classé en zone rouge car il ne respecte pas les normes sismiques. » Une rencontre a d’ailleurs été organisée avec la Collectivité le 7 novembre dernier.

A l’issue de ce rendez-vous, le président a annoncé que l’ouverture d’un nouveau lycée est programmé, mais cela ne se fera pas avant 2014.

Un taux d’absentéisme particulièrement élevé

Par manque de salle, les cours ne peuvent pas toujours avoir lieu. Un parent d’élève s’indigne : « il est fréquent que les élèves arrivent en cours et que la salle soit déjà occupée. Ils attendent plus de 30 minutes pour avoir accès à une autre salle. » Le ras-le-bol est général, « résultat, on fait face à un taux d’absentéisme chez les professeurs et les élèves qui est très important », ajoute-t-il.

Pour les parents, la gestion des emplois du temps, l’absence d’une salle de permanence ou de lieu de vie pour les élèves, font également partie des mauvaises condition de travail.

Des spécificités non prises en compte, une source d’échec scolaire

Les particularités de Saint-Martin semblent avoir été mises de côté. Annick Le Blanc, vice-présidente de l’UPSM, explique : «  il y a de nombreuses nationalités qui cohabitent à Saint-Martin et donc plusieurs langues. Les élèves qui arrivent doivent assimiler un programme, sans que l’on prenne en compte la langue qu’ils parlent. Certains élèves arrivent au lycée et savent à peine lire et écrire. Les autorités ont bien pris la mesure de ce point, cependant, aucun moyen n’est mis à disposition. »

Delphine GAVACH